Le docteur Mohamed Ould Dié, maire de la commune oasienne de Rachid, au Tagant, a prôné, lors du dernier festival des dattes d’Atar, la mise en place de ce qu’il appelle une «entente oasienne ». Cette proposition est l’aboutissement d’une mûre réflexion sur la nécessaire prise en main, par les maires, de l'élaboration rapide et commune d’une véritable politique nationale, spécifique au développement des zones oasiennes du pays. Pour le maire de Wahaatt (Rachid), une commune située à 45 kilomètres au sud de Tidjikja, les communes oasiennes relèvent d’un type particulier d’économie, suffisamment importante pour en faire un sujet spécifique. «Cette stratégie », souligne le docteur, « doit être en harmonie avec le cadre stratégique de lutte contre la pauvreté dont il constituerait une composante à part entière. Cette vision de développement oasien servirait, suggère-t-il, de fondations aux plans de développement communaux des municipalités oasiennes. Lesquelles communes pourraient mutualiser leurs projets et services communaux.
Mohamed Ould Dié s’est dit convaincu qu’une stratégie unifiée et concertée pourrait ordonner l’essor et l’émergence de l’économie oasienne, comme au Maroc et en Tunisie. A l’en croire, l’idée a suscité un vif intérêt, auprès de ses homologues oasiens qui ont, lors de la soirée de clôture du festival, abondé dans le même sens. L’idée pourrait donc prendre corps avec «la fondation d’un organisme fédérateur qui se chargerait de tous les aspects de l’oasis», car, indique Ould Dié, «il ne s’agit pas seulement de dattes et de leur promotion mais de toute une économie basée sur le palmier».
Le maire de Wahaatt rend à César ce qui appartient à César, en affirmant que sa proposition pourrait concrétiser l’idée lancée, par les maires de l’Adrar et du Tagant, autour de Mohamed Biha et de Sid’Ahmed Ould Hmeïmed, lors du précédent festival, à Tidjikja, en juillet 2013. Signalons que cette idée fut également un des engagements électoraux du candidat Ould Dié, lors de sa campagne des municipales et législatives de novembre dernier. Sur l’un de ses dépliants de campagne, on pouvait en effet lire :« Faisons, de la commune de Rachid, un modèle d’économie oasienne ».