
Réunis à Nouakchott du 17 au 19 mai, dans le cadre du « 3é colloque régional sur la radicalisation et l’extrémisme violent », plusieurs centaines de spécialistes des questions militaires et sécuritaires, des affaires religieuses, membres de la société et hauts fonctionnaires, ont recommandé la mise en place d’un cadre régional de référence pour la lutte contre ce phénomène, vendredi après à la clôture de leurs travaux.
Ce cadre servira aux États pour l’élaboration des stratégies de lutte tout en tenant compte des spécificités propres à chaque pays. Le nouvel outil va englober « la réforme des systèmes de sécurité et la mutualisation des moyens et des informations, les enjeux juridiques et la réponse légale dans la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent, l’intégration de la dimension droits de l’homme et des libertés fondamentales dans les stratégies de lutte contre l’extrémisme violent, les aspects financiers de la radicalisation (financement du terrorisme), la prise en compte des réseaux sociaux, la jeunesse, l’éducation et l’intégration politique et économique ».
Cette rencontre était organisée par l’Union Africaine (UA) et le G5 Sahel (regroupant le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad) avec la participation de la CEDEAO, du Conseil de l’Entente, des Nations Unies (ONU) et de l’Union Européenne (UE)….
« La radicalisation et la violence se développent au Sahel et en Afrique de l’Ouest depuis une quinzaine d’années, avec pour corollaire une atteinte aux équilibres institutionnels, politiques, économiques et sociaux des États et des communautés », déplore un document remis à la presse dans le cadre de la rencontre.