Les Forces de Libération Africaine de Mauritanie (FLAM)-mouvement d’opposition de la mouvance nationaliste noire en exil pendant une trentaine d’années, désormais redéployé au pays, ont saisi l’occasion d’un congrès organisé ce week-end (vendredi et samedi), sous le thème de « la mutation » pour remettre au goût du jour « un projet d’autonomie » en faveur des régions de la vallée du fleuve en Mauritanie.
Cette mutation engage les FLAM dans un processus d’évolution vers une association politique formelle.
Parlant de celui-ci à l’occasion de la clôture des assises, le président du mouvement, Samba Thiam, a annoncé qu’il sera prochainement présenté à toute la classe politique du pays par son organisation.
Déclinant l’objet du projet d’autonomie, M. Thiam a expliqué qu’il s’agit « d’une réorganisation territoriale et administrative plus adaptée à la réalité socio-culturelle, ethnique et tribale de la Mauritanie.
Celle-ci épousant ainsi une donne humaine, ethnique, culturelle et sociale conforme au vécu sur le terrain. Le projet d’autonomie permettrait de forger patiemment et progressivement une nouvelle mentalité plus respectueuse des valeurs citoyennes ».
Pour lui, ceux qui pensent qu’une telle idée porte atteinte à l’unité et à la cohésion de la Mauritanie se trompent, car elle vise à corriger une injustice à travers laquelle les populations du Sud de la Mauritanie se retrouvent aujourd’hui devant une administration totalement insensible à leurs aspirations.