Les chauffeurs de taxi de Nouakchott observent, ce 1 er mai une grève générale, à l’appel du syndicat des transporteurs terrestres, en guise de protestation contre la nouvelle réglementation du transport devant entrer en vigueur ce lundi. Cette grève largement suivie a paralysé tous les départements de la capitale. Les grévistes, auxquels se sont ajoutés de bandes de casseurs, munis de gourdins ou des pierres ont pris d’assaut tous les grands carrefours de Nouakchott érigeant des barricades. Restés maîtres des lieux durant une bonne partie de la matinée, les grévistes ont dû battre retraite avec l’arrivée des forces de l’ordre qui ont fait usage de grenades lacrymogènes et de matraques pour les disperser.
Pour rappel, le ministère de l’équipement et des transports, a décidé, il y a quelques jours déjà, de mettre de l’ordre dans le secteur du transport terrestre, urbain et interurbain, où la pagaille a fini de s’installer. Treize mesures pour lutter contre les mauvaises pratiques qui minent le secteur ont été édictées. Cela va du stationnement abusif aux vitres teintées, en passant par la conduite sans permis, les véhicules sans feux de signalisation, l’usage du téléphone au volant, le mésusage de la ceinture de sécurité, le problème des couleurs, les mauvaises manières de doubler, l’absence de casque pour les motards…
Enfin, des amendes, échelonnées de 6000 à 20000 UM, ont été instituées, avec possibilité, même, de rétention du véhicule, voire retrait de permis…
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !