"La décision prise par le autorités de Nouakchott d'interdire la tenue du Congrès des FLAM dans son propre Siège constitue une grave violation du droit de réunion reconnu aux citoyens et un acte de pure provocation politique destinée à alimenter et amplifier les rancœurs pour préparer les esprits à une répression de type communautaire comme le pays en a connu notamment à l'époque de Ould Taya", a déclaré Lo Gourmo, vice-président de l'UFP.
Selon ce praticien du droit, « les FLAM ont bénéficié depuis longtemps d'une reconnaissance de l'Etat, de facto, aussi bien à l'époque de Sidi Ould Cheikh Abdallahi que sous Mohamed Ould Abdel Aziz. La direction de l'organisation est officiellement rentrée d'exil et a été chaleureusement et publiquement accueillie par ses militants et sympathisants. Elle a déployé des activités politiques publiques, en rencontrant presque toute la classe politique y compris parmi les plus hautes autorités de l'Etat. Elle a un Siège Central public dans un quartier populaire à Nouakchott. Ne pas lui donner le droit formel de tenir un congrès pour décider souverainement de sa ligne et de ses orientations est tout simplement inacceptable et ne sera accepté par aucun démocrate ni aucun patriote sincères. Cette décision est aussi peu justifiée que celle du refus de reconnaissance du RAG ou de l'IRA dont le principal leader charismatique compte parmi les principaux rivaux du Président Aziz lors de sa dernière présidentielle. A elle seule, cette candidature, entérinée par le Conseil constitutionnel est la meilleure reconnaissance dont puisse bénéficier son organisation politique. De tout cela, il résulte que l'Etat et ses représentants locaux doivent cesser leurs actes incessants de provocation contre notre cohésion sociale et notre unité nationale. Ils doivent s'imposer eux même de respecter les bases élémentaires de l'Etat de droit en s'en tenant à l'esprit et à la lettre de nos lois et des règles internationales auxquelles adhère notre pays notamment en matière de libertés publiques et de respect de la dignité humaine».