Sidi Ould Tah, ministre des affaires économiques et du développement, a annoncé l’adoption d’une Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption, jeudi après midi au cours d’un point de presse consacré aux commentaires des résultats des travaux de la réunion hebdomadaire du gouvernement.
La démarche des autorités de Nouakchott est dictée par un constat selon lequel « malgré le processus de démocratisation de la vie politique, la mise en œuvre de programmes d’appui à la bonne gouvernance, la création d’institutions de régulation et de contrôle, le rôle croissant de la société civile et l’adhésion du pays à plusieurs conventions internationales, la corruption reste très présente en Mauritanie, comme le montrent des études récentes », a affirmé Ould Tah.
La Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption va s’adosser à la législation pénale existante "en prévoyant des mesures d’application efficaces et des mécanismes de suivi chargées d’évaluer les résultats."
Elle est destinée « à renforcer le pouvoir et l’efficacité des organes de contrôle et du pouvoir judiciaire, tout en valorisant le rôle clef du parlement en tant qu’entité chargée du contrôle de l’action gouvernementale et des dépenses publiques », a expliqué le ministre.
Par ailleurs, la stratégie confère à la société la possibilité de s’exprimer en formulant des avis et d’engager des actions auprès des autorités exécutives et judiciaires, ainsi que des campagnes de sensibilisation des citoyens sur les conséquences néfastes de la corruption sur le développement.
De véritables travaux d’Hercule en perspective dans un environnement ou ce phénomène n’est pas perçu comme une infraction à la loi pénale.