Une quinzaine de personnes dont des jeunes femmes ont été interpellés et des dizaines d’autres ont été grièvement blessés et acheminés au centre hospitalier national, suite à la violente répression ce dimanche 17 avril, d’une marche pacifique, non autorisée par les autorités, qui entendait s’ébranler du carrefour BMD. Cette marche pacifique s’inscrit, selon les organisateurs, « dans une logique de contestation citoyenne. Les conditions d’existence des jeunes mauritaniens sont aujourd’hui si difficiles, que nul épanouissement ne semble envisageable pour eux. Une telle situation ne peut plus durer, car elle porte les germes d’une véritable explosion sociale.
La jeunesse de notre pays ne peut continuer plus longtemps à faire l’objet d’un tel mépris de la part de la classe dirigeante qui se refuse à lui concéder ce qui lui revient légitimement céder ce qui lui revient légitimement société ». «Issus d’horizons divers, et nourris d’une ferme volonté d’unité », ces jeunes exigeaient entre autres doléances :
• Simplification des conditions d’enrôlement et d’obtention de documents d’état-civil ; ---Implication forte des jeunes dans les instances de décision à travers des décrets ainsi que leur application.
-Formation des jeunes et leur implication dans les secteurs de décision
-Création d’espaces de socialisation et d’épanouissement culturel et artistique
• Réforme en profondeur du système éducatif en tenant compte de nos valeurs culturelles et de notre diversité (enseignement et officialisation de toutes nos langues nationales et revalorisation de l’école publique ;
-Réforme de notre système de santé avec une place plus importante accordée à la prévention et la prise en charge, même partielle des personnes les plus démunis