La Mauritanie et la communauté sportive mondiale ont célébré, le 6 Avril,  la troisième Journée internationale du sport au service du développement et de la paix. Un évènement visant à promouvoir le rôle du sport, vecteur de  paix au service de la société, et à sensibiliser l’opinion sur son importance, en tant qu’instrument privilégié en vue d’un monde meilleur. Le Comité National Olympique et Sportif Mauritanien (CNOSM) a marqué cette  journée  en organisant des conférences, des combats de lutte, des rencontres de football et des courses à vélo. Le 6 Avril 2017 fut une belle occasion, pour la communauté du sport, de surfer sur l’élan des deux premières JISDP, et d’en faire tremplin pour promouvoir la valeur du sport, en atteignant un plus vaste public.

A l’entame de la journée, le docteur Mohamed Mahmoud ould Mah, président du CNOSM, en a retracé le contexte, rappelant que l'Assemblée générale des Nations Unies avait décidé, lors de sa 67ème session, le 23 Août 2013, de déclarer le 6 Avril Journée internationale du sport pour la paix et le développement. En en précisant l’objectif : promouvoir le sport et l’activité physique, comme langage universel et efficace pouvant répondre à toutes sortes de besoins, que ce soit en termes d’éducation, de santé, d’intégration sociale, de développement de la jeunesse, de parité hommes-femmes, d’édification de la paix et de développement durable.

Le docteur Ould Mah a indiqué que le sport est un moyen d'expression de portée universelle et un facteur d'unité des peuples. Il s'est félicité de la présence, à la commémoration de la Journée, des présidents des fédérations, des associations et des clubs, affirmant que le CNOSM restera déterminé à renforcer le rôle du sport dans le développement économique et sanitaire en Mauritanie. Quant au

président du comité d'organisation de la journée, premier vice-président du CNOSM et, par ailleurs, président de la Fédération mauritanienne de lutte, Souleymane Thioub, il a précisé que le rôle du Comité International Olympique (CIO), membre observateur des Nations Unies, est de mettre le sport au service de l'Humanité, fondateur d'une société pacifique, intéressée à la santé et alliant sport, culture, enseignement et préservation de la dignité humaine, sans aucune discrimination.

« Le sport », a lancé Thioub, « est un puissant vecteur d’inclusion sociale, d’égalité des genres et  d’autonomisation des jeunes. Ses bénéfices se font sentir bien au-delà des stades. Car les valeurs acquises, dans le sport et à travers le sport – fair-play, esprit d’équipe, combativité, émulation… – sont précieuses pour la société dans son ensemble. Plus qu’une simple activité physique, exercée pour le plaisir ou dans un cadre professionnel, il représente une nécessité de base, touchant aussi bien la santé, l’éducation et la cohésion sociale, que l’économie, la diplomatie et le dialogue entre les cultures. […] La Journée du 6 Avril est également une excellente occasion », explique le président de la fédération mauritanienne de lutte, « une excellente occasion pour plaider en faveur d’investissements supplémentaires dans le sport, notamment dans les infrastructures y afférant, et d’une éducation physique de qualité, pour la jeunesse, sans cesser de mettre l’accent sur le rôle positif du sport et de l’éducation physique, à tous les niveaux, qu’il s’agisse d’une pratique occasionnelle ou de compétition.

 

Pratique du sport et consolidation de la paix

Souleymane Dembélé, ancien secrétaire général de la fédération mauritanienne de basketball a présenté une conférence sur le thème : « Paix par le sport ». Dès l’introduction de son propos, il s’est penché sur les modalités par lesquelles le sport peut contribuer à la promotion de la paix, vecteur d’unité, de développement, de cohésion sociale, d’amitié et de coopération. Et de rappeler la vision de Ban Ki Moon, ancien secrétaire général des Nations Unies, pour qui « le sport apparaît, de plus en plus, comme un important moyen susceptible d’aider les Nations Unies à atteindre leurs buts, en particulier les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). En intégrant, de manière plus systématique, le sport dans ses programmes en faveur du développement et de la paix, l’ONU peut mettre pleinement à profit un outil économique de grande portée, grâce auquel nous pourrons fonder un monde meilleur ».

Et Dembélé d’enchaîner : « Nous pouvons affirmer que la paix et le sport forment un puissant duo de qualité, capable de favoriser un environnement stable, pour un meilleur devenir, au profit toujours de la dimension humaine. Les Jeux Olympiques sont un exemple concret du rôle que peut jouer le sport, dans le renforcement de l’amitié, de la coopération, de la tolérance et de la compréhension mutuelle entre les sportifs de tous les continents. […] Faites une photo de groupe, en brandissant un carton blanc, comme le ferait un arbitre sur un terrain de sport. Soyez original et créatif. Le sport représente une plateforme pour susciter, développer et pérenniser des relations humaines pacifiques. L’enjeu commun, à la pratique du sport et à la consolidation de la paix, est de favoriser l’apparition de liens sociaux paisibles et durables. Les valeurs transmises par le sport  permettent, notamment, de transcender les cycles de violence ou, encore, l’exclusion sociale. […] Tout individu peut faire partie d’une équipe et travailler à l’accomplissement d’un objectif commun. […] Mais, bien que  le sport contribue, fortement, à l’élaboration de la paix, il n’a pas le pouvoir de la garantir. Il est donc important de considérer le sport comme un outil indispensable et complémentaire, au service de stratégies globales de développement et de construction de la paix », a conclu le conférencier.

Un certain nombre d’activités ont marqué la Journée. Citons une autre conférence, dédiée au thème « Le sport et son rôle dans le renforcement de la paix et la lutte contre la pauvreté et les disparités sociales », ainsi que, comme dit tantôt, des matchs de football, des compétitions de lutte et autres courses à vélo.

Compte-rendu Thiam