L’intendant général Lassana Palenfo, président de l’ACNOA (Association des Comités Nationaux Olympique d’Afrique), a plaidé sur la nécessité d’aider matériellement les comités olympiques nationaux d'Afrique « à se doter de plus de moyens, pour permettre, aux fédérations, de mieux se doter en infrastructures et ressources financières aptes à soutenir les sportifs ». Ainsi s’exprimait-il, dimanche 2 Avril, à Nouakchott, au micro de RimSport.net, en marge d’une visite de travail en Mauritanie, du 1er au 3 Avril, deuxième du genre après celle de 2005.

Belle occasion d’entamer une réflexion pour le prochain quadriennal, avec le docteur Mohamed Mahmoud ould Mah, président du CNOSM (Comité National Olympique et Sportif Mauritanien), son homologue malien, le docteur Habib Sissokho, président, par ailleurs, de l’Union Africaine des Judo, et Seydina Oumar, de la Zone II, afin de tracer de nouveaux axes de développement du sport sur notre cher continent.

L'intendant général a insisté sur le développement d’une politique dynamique de marketing et de communication, afin de mieux valoriser les compétitions sportives et mieux capter les sponsors, soulignant que la presse est d’un grand apport pour les associations sportives nationales. Les compétitions de zones et les Jeux Africains de la Jeunesse ont été, au fil des ans, couronnés de succès. Les gouvernements ont ainsi rétrocédé, après d’intenses pourparlers, l’organisation de ces manifestations à l’ACNOA.

Grâce aux fonds de la Solidarité olympique, l’ACNOA a pu allouer des bourses aux athlètes pour leur préparation aux Jeux Olympiques. Une enveloppe de six cent mille dollars US y pourvut, lors des JO de Rio. Pour Tokyo 2020, elle atteindra un million, a annoncé le général Palenfo. De quoi s’entraîner dans de meilleures conditions, pour atteindre la performance.

L’ACNOA a aussi mis en place cinquante Centres de proximité, sorte de complexes sportifs, dans le cadre d’Olympe Africa, à travers tout le continent. Des jeunes enfants non scolarisés y ont été initiés aux quatre disciplines (football, tennis, basketball et athlétisme). « La demande est de plus en plus forte et ces centres deviennent des références mondiales », s’est réjoui Palenfo, avant d’insister sur  la nécessité de mieux promouvoir le concept genre à l’ACNOA. « Les femmes doivent avoir leur place en notre sein », a-t-il martelé, « Il est important qu’on travaille ensemble, dans la même direction ».

Le docteur Mohamed Mahmoud ould Mah a loué, pour sa part, l’action du président de l’ACNOA, au cours de ses trois derniers mandats, appelant à sa reconduction en Mai prochain. « Avocat de son continent, il est toujours d’une disponibilité sans faille », a souligné le président du CNOSM. Grâce au général Palenfo, le CNOSM a pu bénéficier de trois sources de financement : une subvention destinée à la gestion du CNOSM ; une seconde relative aux activités de formation et de perfectionnement des fédérations affiliées ; la troisième relevant de la part des droits télévisés des Jeux Olympiques réservée aux comités nationaux. « Les moyens vont en augmentant, progressivement, de façon substantielle », a constaté le docteur Ould Mah. Il s’est, par ailleurs, déclaré très satisfait du travail « extraordinaire », mené par le duo Habib Sissokho, président, et son secrétaire général, Seydina Oumar, «  la zone II est devenue », a-t-il souligné, « une référence mondiale ».

Lui succédant, Sissokho a remercié le président de l’ACNOA qui a tenu, en dépit d’un calendrier chargé, à se rendre en Mauritanie. C’est la marque de la grande estime et de la confiance inébranlable qu’il porte au président Ould Mah, un homme franc qui a séduit le président Palenfo, par ses capacités d’analyse et sa stature de dirigeant sportif de référence, apprécié partout », a dit Sissokho. Une plaquette représentant les cinquante-quatre nations affiliées à l’ACNOA a été remise en guise d’hommage, par le général Palenfo au docteur Ould Mah. « Il était important qu’on marque notre passage à Nouakchott, en saluant le travail gigantesque déployé par le président Ould Mah », a conclu le président de l’ACNOA.

Compte-rendu Thiam