Un mauritanien tué par la police gambienne
La colonie mauritanienne, qui vivait en paix et respect en Gambie, commence à goûter les affres du changement. Sous les présidents Jawara et Jammeh, les Mauritaniens n’avaient connu que respect et honneur, de la part des autorités et du peuple gambien frère. Apparemment, la donne a changé, sous le nouveau président Adama Barrow parrainé par le Sénégal.
Auparavant, il était rare qu’un ressortissant mauritanien soit arrêté par la police gambienne. Dans le cas échéant, il n’était jamais placé derrière les grilles et restait toujours traité avec égard. Les Gambiens avaient coutume de dire que les « Hamet », sobriquet qu’ils donnaient à nos compatriotes, étaient honnêtes et correctes.
Malheureusement, les nouvelles autorités gambiennes commencent à harceler, quotidiennement, les membres de notre colonie. Il y a deux semaines, une boutique mauritanienne, située aux environs de Farefenni, est attaquée par une bande armée qui emporte une énorme somme d’argent et blesse le boutiquier. Ce dernier alerte le commissariat mais celui-ci refuse d’intervenir.
Il y a trois jours, vers dix heures du matin, El Hadrami ould Zayed, un jeune commerçant natif de Rosso, est arrêté chez lui, à Serekunda, dans la banlieue de Banjul. Une nuée de policiers s’acharne à le rosser, avant de le traîner sur le ventre, sans connaissance. Après une journée de garde à vue, El Hadrami décède. Un médecin gambien établit un certificat attestant d’une mort naturelle.
Le bureau de la colonie et l’ambassade mauritanienne à Banjul se sont mobilisés pour établir des contacts sur place. Les parents de la victime se sont déplacés, demandant qu’une autopsie impartiale soit effectuée. Finalement, les autorités gambiennes ont décidé d’envoyer une délégation officielle qui a assisté à l’enterrement, le samedi 25 Mars. Neuf policiers, dont une femme, du commissariat de police de Serekunda ont été arrêtés. Une enquête a été ouverte par le Parquet de la Kanifing dont dépend le quartier.
Rappelons qu’un autre jeune mauritanien avait été tué en 2010, à Banjul, par des nigérians qui lui avaient dérobé une importante somme d’argent. Le président Yahya Jammeh s’était investi personnellement, pour suivre cette enquête jusqu'à l’arrestation des coupables.
Le meurtre imaginaire
Malheureusement, certains de nos confrères ne prennent plus la peine de vérifier l’information qu’ils publient. Des sites d’information produisent de fausses nouvelles, trop facilement relayées par divers media… Il y a quelques jours, des sites évoquent une telle sensationnelle information, aussitôt reprises par d’autres sites : un meurtre a été perpétré, au quartier El Vellouja d’Arafat, vers dix heures, non loin du fameux château d’eau. Selon la dépêche, un père de famille a été poignardé, à mort, sous les yeux de son épouse, par des inconnus qui se sont enfuis. Contactés, tous les commissariats de la zone démentent, cependant, cette rumeur. La plupart des habitants du quartier déclarent ne pas être au courant de cette affaire. Rappelons qu’il y a quelques mois, d’autres organes de presse avaient également rapporté des meurtres tout aussi imaginaires, à Tevragh Zeïna et Riyad.
Viol de la jeune ivoirienne : deux suspects coffrés
Comme nous l’avons déjà annoncé, une jeune ivoirienne peu accoutumée à Nouakchott partait, très tôt le matin, à son travail du côté de Dar Naïm. Une voiture aux verres fumées s’arrête à ses pieds et un jeune homme au volant lui propose de la déposer où elle veut. Innocente, la jeune étrangère accepte. Le jeune homme et son complice se dirigent alors vers un coin désert où ils la forcent à descendre et la violent, tour à tour, avant de l’abandonner et fuir…
La pauvre fille est recueillie par des passants qui la conduisent au commissariat Dar Naïm 1. Une enquête est diligentée et, le dimanche 26 Mars, les éléments de recherche de ce commissariat appréhendent deux jeunes récidivistes spécialisés en vol de voitures. Ils sont actuellement gardés à vue.
Rappelons qu’une jeune sahraouie avait été enlevée et violée, dans la même zone, par un taximan qui lui avait, de surcroît, soutiré cent mille ouguiyas. Le criminel avait fui vers l’intérieur du pays, croyant pouvoir fuir la justice. Mais il a été arrêté par la police à Kiffa, transféré illico à Nouakchott et dort, présentement, à la prison de Dar Naïm.
Mosy