Dans un contexte caractérisé par l’absence d’une démocratie véritable, le règne d’une kleptocratie sans vergogne, l’aggravation des crises économiques, sociales et politiques, le chômage de masse, la paupérisation du peuple et la montée vertigineuse des prix, la Présidence de la République a sorti un décret convoquant le Parlement en session extraordinaire à compter du mercredi 22 février 2017 pour adopter un projet de loi constitutionnelle portant révision de la Constitution du 20 juillet 1991 et ses textes modificatifs.
Rappelons que le président de la république, Mohamed O. Abdel Aziz avait annoncé en mai 2016, dans son discours de Néma, sa volonté de proposer des réformes constitutionnelles, avant d’organiser en septembre dernier sa concertation dénommée "dialogue national inclusif", excluant les principales forces de l’opposition et qui avait abouti à un accord sur l’organisation d’un référendum sur les réformes constitutionnelles, accord rejeté par le FNDU, le RFD et l’IRA, qui avaient appelé au boycott actif du référendum. Par la suite, un vaste mouvement populaire de refus des réformes constitutionnelles a fait reculer le pouvoir, qui a fini par renoncer à l’organisation du référendum. Aujourd’hui il cherche à instrumentaliser le Parlement pour changer la Constitution contre la volonté du peuple.
Indignons-nous ! Occupons le Parlement pour protéger la Constitution !
Cette occupation doit être le couronnement d’un mouvement national de contestation pacifique contre la révision de la Constitution, dont les principales actions seront :
- L’organisation de sit-in quotidiens devant l’Assemblée ;
- L’organisation de manifestations pacifiques, se prolongeant par divers modes d’action (campements, marches, etc.) ;
- L’utilisation intensive des technologies modernes de communication (réseaux sociaux, différents outils d’Internet et téléphone mobile);
- L’organisation d’une journée nationale de la Constitution.