Le parlement, composé de l'assemblée nationale et du sénat, est convoqué en session extraordinaire à partir du mercredi 22 février en vue de l’examen de plusieurs textes de lois, annonce un décret de la présidence de la République rendu public samedi dernier.
Au menu de la session, figurent notamment l’examen et l’approbation des réformes constitutionnelles issues des assises du Dialogue National Inclusif (DNI) organisé du 29 septembre au 20 octobre 2016, avec la participation de quelques formations politiques classées dans l’opposition «modérée ».
Ces réformes constitutionnelles portent sur « la suppression du sénat, la création de conseils régionaux et le changement des symboles nationaux (drapeau et hymne national) ».
Le point relatif à la suppression de la limitation à 2 du nombre de mandat du président de la République à été écarté de ces débats.
La concertation de septembre/octobre 2016, rappelle-t-on, a été boycottée par le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU-composé de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes) et le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD)+l’Union Nationale pour une Alternance Démocratique (UNAD).
L’opposition ayant participé aux assises à l’image de l’Alliance Populaire Progressiste du leader Messaoud Ould Boulkheir et du parti El Wiam, est contre la procédure d’adoption des réformes par le parlement réuni en congrès « et reste attachée à la consultation du peuple à travers un référendum populaire ».
Du côté de l’opposition ayant boycotté ces assises, on note un rejet catégorique de la démarche du pouvoir à la fois au niveau de la forme et dans le fond.
Celle-ci crie au «scandale constitutionnel » en rappelant que le mandat des sénateurs est arrivé à expiration depuis plusieurs années et que ce fait a été constaté par le conseil constitutionnel.
Dans le fond, ces réformes sont jugées «inopportunes et incapable de résoudre la crise multidimensionnelle dans laquelle se débat la Mauritanie depuis le putsch du 06 août 2008 ».
Malgré les protestations des uns et des autres, la procédure d’adoption de ces réformes à travers le parlement réuni en congrès, ou un référendum populaire, reste encore floue.
Car le décret actuel ne convoque pas une réunion du parlement en congrès, mais une session extraordinaire des chambres siégeant séparément.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.