el est le thème d’un séminaire de formation qu’organise, du 26 au 28 août, à l’hôtel Chinguitty Palace, la Confédération Libre des travailleurs de Mauritanie (CLTM), en collaboration l’agence de coopération technique espagnole (AECID) en Mauritanie, au profit de ses cadres et représentants régionaux.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Samory Ould Beye, secrétaire général de la CLTM, en présence du coordinateur de l’AECID en Mauritanie, M. Francisco Sancho Lopez, du président de SOS-Esclave, Boubacar Ould Messaoud, de la présidente de l’Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF), Aminétou Mint El Moctar et d’autres invités.
Dans son discours d'ouverture, le secrétaire général de la CLTM s’est d’abord réjoui de la présence du coordinateur de la coopération espagnole, un partenaire de la confédération syndicale CLTM dans le projet de lutte contre les pratiques de l’esclavage et des militants des droits anti-esclavagistes. Ould Beye a ensuite expliqué le sens de la création de cet important projet qui vise à « éradiquer cette pratique odieuse et avilissante des êtres humains », d’une part, de «créer une société de justice, d’égalité et de respect de la dignité humaine ». Samory Ould Beye, par ailleurs président du Mouvement El Hor n’a pas manqué de revenir sur le récent cas d’esclavage signalé à Nouadhibou pour souligner que cette pratique continue à perdurer en Mauritanie. Le secrétaire général de la CLTM s’est ensuite félicité de « l’appui précieux» qu’apporte l’AECID au projet.
Ould Beye a souhaité qu’au sortir de la formation, les bénéficiaires seront «bien outillés pour pouvoir servir la noble cause qu’ils défendent et soutenir la vaste campagne de sensibilisation et de plaidoyer que la CLTM entreprend sur toute l’étendue du territoire, avec l’appui de l’AECID.»
Auparavant, le coordinateur de la coopération espagnole en Mauritanie avait rappelé que l’amélioration des conditions de vie des populations figure parmi les priorités de la coopération du Royaume d’Espagne. C’est pourquoi, indique Francisco Sancho Lopez, "l’AECID a senti le besoin d’appuyer la bonne gouvernance, les efforts de la société civile, spécifiquement pour celles qui travaillent dans le cadre des droits de l’homme". et d'ajouter: « Nous portons une importance capitale aux situations des populations les plus vulnérables, les femmes, les enfants et les ex-esclaves », a déclaré le diplomate espagnole avant de faire observer que plusieurs pays sont confrontés, hélas, aux mêmes préoccupations et problèmes en relation avec l’esclavage et à ses nouvelles formes, et qu’il faut par conséquent s’inspirer de l’expérience des autres pays de la sous-région pour pouvoir efficacement lutter contre lesdites pratiques.
Durant les trois jours, les participants vont écouter des communications sur «les techniques de dénonciations et esclavage » présenté par le président du SOS-Esclaves et « techniques d’interpellations et esclavage », animé par la présidente d’AFCF, ils élaboreront, au terme de la formation une stratégie syndicale de sensibilisation, de dénonciation et d’interpellation des pratiques d’esclavage. Un tableau de bord pour les défenseurs des droits de l’homme.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».