Mohamed Aballah Ould Abbe, un journaliste mauritanien basé en France, lance une pétition « contre la montée spectaculaire de l’obscurantisme, du terrorisme intellectuel, et même parfois physique » dans le pays.
La production de ce document rentre dans le cadre de la mise en œuvre d’une action de sensibilisation à 2 niveaux visant le Secrétaire des Nations Unies (ONU) Antonio Guturres et toutes forces vives de la nation, « partis politiques, Organisations de la Société Civile, syndicats, personnalités indépendantes, leaders d’opinion…..
Tous les moyens sont bons pour barrer la route à l’obscurantisme en Mauritanie. Nous n’avons pas un autre pays. On a tous vu ce que l’idéologie de DAECH (excommunication, accusation gratuite d’hérésie et d’apostasie contre les voix critiques, légitimation de la violence) a eu comme conséquences au Moyen Orient (Irak et Syrie), en Libye, au Mali, au Nigeria pour ne citer que ces exrmples ».
Ce combat « vise toutes les forces obscurantistes, manipulatrices ou manipulées, et est l’affaire de tous » car il va dans le sens de la protection de l’Etat de droit, qui garantit une citoyenneté pleine et entière.
« La Mauritanie doit rester paisible, tolérante, ouverte et fraternelle, un état de droit respecté dans lequel est pratiqué un islam de lumière », estime la pétition.
Cette pétition est initiée dans un contexte marqué par le procès en cours de Mohamed Ould M’kheitir, un jeune blogueur condamné à la peine capitale pour «apostasie » par une cour criminelle fin 2014. Cette peine a été annulée par la cour suprême qui a ordonné une reprise du procès devant une cour d’appel autrement composée.
Pendant ce temps, la rue manifeste régulièrement pour exiger l’exécution du blogueur.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !