Une rocambolesque histoire de « chipeco » déguisé défraie la chronique. En sollicitant un prêt de dix millions d’ouguiyas auprès d’un cambiste, frangin d’un procureur, pour une transaction commerciale qui a tourné court, Mohamed Ould Hmeyadaa n’imaginait pas qu’il allait se retrouver dans un véritable imbroglio.
En dépit de sa volonté de rembourser le prêt, on lui oppose un niet catégorique. Les dix millions se transforment vite en vingt-quatre, alors que Mohamed n’a jamais signé la moindre reconnaissance de dette, ni le moindre acte juridique liant formellement les parties, ni même hypothéqué sa maison à étage, bâtie sur deux parcelles (de 180 m²/chacune), sise au bord d’une voie principale de l’axe Soukouk-Teyarett-Dar Naïm.
Mais, sans toucher au fond du contentieux, au reste commercial, le tribunal départemental du Ksar ordonne la vente de la maison, après expertise d’un « prétendu », selon les proches de la victime, ingénieur de génie civil (l’Ordre national des experts n’a, depuis cinq ans, agréé aucun nouvel adhérent). Les deux évaluations de « l’expert » sont contradictoires. Il évalue à 28 millions d’UM la propriété qui est, selon lui, de 330 m². Même des terrains nus dépasseraient un tel montant. Mais, s’étonnent les proches d’Ould Hmeyadaa, il n’avance aucun montant, lorsqu’il déclare que la surface de ladite maison est de 360 m².
Dans cette évidente volonté de déposséder, de son domicile, un retraité sans, présentement, aucun revenu, ces proches dénoncent une collusion, entre les juges des deux tribunaux départementaux (Ksar et de Teyarett) et divers hommes d’affaires. Chaque cinq jours, des mises en demeure sont adressées à Mohamed. Sa famille et ses amis sollicitent une intervention urgente du chef de l’Etat pour rétablir la victime dans son droit. Ils exigent que la Cour d’appel examine le fond du différend.