Ghoudiya, chef lieu de l’arrondissement du même nom et de la commune de Boubacar Ben Amer (Tagant) attend depuis bientôt quatre ans, l’ouverture et l’opérationnalisation de son centre d’accueil des citoyens (CAC) de l’état-civil. Les citoyens de cette commune doivent se faire enrôler à Tidjikja – avec une piste difficile de 150 km- ou dans d’autres endroits où ils peuvent se rendre. Certains n’hésitent pas à venir jusqu’à Nouakchott
Pourtant, le centre dispose de tout le matériel nécessaire mais les responsables envoyés dans cette ville ne font rien, ils passent tout leur temps à se ronger les freins. Leur seule occupation se limite à se rendre au centre, l’ouvrir, vérifier que les ordinateurs et autres accessoires sont sur place ou bien à se connecter sur Internet (réseaux sociaux) pour échanger avec parents et amis à travers le monde. Une façon de noyer leur isolement.
Cette situation qui perdure est pourtant connue de toute l’administration territoriale : chef d’arrondissement de Ghoudiya, Hakem central de la Moughataa de Tidjikja dont relève l’arrondissement de Ghoudiya et le Wali. Personne n’aurait osé informer et plaider auprès de la tutelle où auprès du tout puissant Administrateur de l’ANRPTS pour décanter cette situation et ainsi permettre aux citoyens de cette commune de se faire enrôler chez eux.
Cette situation ne concerne pas seulement Ghoudiya. Nombre de centres d’état civil des communes rurales sont aux arrêts depuis bien longtemps et personne ne s’en émeut. Rappelons également que lors de ses visites à l’intérieur du pays, le chef de l’État est interpelé sur cette question d’enrôlement. C’est la première préoccupation des populations ; elles se plaignent à chaque étape. Comme elles continuent à le faire ici même à Nouakchott. Et malgré la forte pression des citoyens, l’agence refuse d’augmenter le nombre de CAC à Nouakchott où courent les citoyens de l’intérieur pour se faire enrôler, à défaut, assouplir les procédures, comme l’a exprimé le souhait le ministre de l’intérieur, il y a plus d’un mois à Teyaret (Nouakchott).
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !