La dégradation de la situation en Libye, marquée par une crise politique, militaire et sécuritaire récurrente, provoque une grosse peur chez les Etats voisins.
Ainsi, ce lundi, Le Caire abrite une réunion impliquant les ministres des Affaires Etrangères d’Egypte, d’Algérie, de Tunisie, du Soudan et du Tchad, avec pour objectif de faire « le point sur la situation sécuritaire et politique» dans ce pays.
La formulation du sujet de la réunion ressemble à un véritable euphémisme par rapport à une réalité dont l’expression est une impasse politique sécuritaire ayant fait voler en éclats de toute idée de référence à une autorité centrale.
Surtout après les raids aériens d’avions de chasse non identifiés sur Tripoli au cours des derniers jours.
Plusieurs villes sont sous le contrôle de milices islamistes et autres groupuscules au commandement dénué de toute forme de régularité.
La crainte des pays tels que l’Egypte, la Tunisie et l’Algérie est de voir le chaos du voisin étendre ses tentacules à leurs frontières, avec comme principal vecteur le péril «islamiste ».
Les concepteurs et inspirateurs de l’intervention miliaire de 2011, à l’image de Nicolas Sarkozy et Bernard Henry Lévy, qui a abouti à l’assassinat de Kadhafi, ont abandonné les libyens à leur sort et dans un chaos pire que la dictature du « guide ».
Ces "démocrates ", qui n’ont plus le courage de proposer des « solutions» dans un Etat sur la mauvaise pente, sont en train de l'entraîner dans une véritable course vers l’abîme.