L'enquête sur l'assassinat du président de AEPN, Kane Abderrahmane ne cesse de connaître des rebondissements. Après pratiquement une dizaine de jours de détention, les présumés suspects ( Thierno sy ,Silèye Sow, Meïssara dit Caréca) ont été libérés, ce dimanche 24 août, par le tribunal de Nouadhibou, après le versement d'une caution.
Déferrés une seconde fois depuis jeudi dernier, les quatre présumés suspects avaient humé quelques heures l'air de la liberté avant d'être reconduits en détention.
Visiblement, le juge d'instruction, après lecture des pv de police et audition des suspects, n'a pas trouvé d'éléments à charge pouvant mettre les présumés accusés sous mandat de dépôt. Au chevet de sa femme qui souffrirait, Diack Diack qui devait regagner Nouadhibou, il y a une semaine, avait préféré prendre la poudre d'escampette après l'arrestation de ses amis.
Les enquêteurs ont du mal à éclaircir de nombreuses zones d’ombres et percer le mystère. Le travail d'investigation devra recommencer avec la recherche de nouvelle piste. Au moment où les quatre présumés accusés quittaient le palais de justice accompagnés de leurs proches, un groupe d'amis du défunt tenait un sit in de protestation contre les errements de l'enquête.
Rappelons qu’après cinq jours de disparition et de recherches intenses, Abderrahmane Kane, gérant du camping Abba a été retrouvé mort mardi 12 août, à Bountya (plage) de Nouadhibou.
Selon les constations d'usage effectuées par la police scientifique, le corps de la victime présente des blessures profondes. :« le front fracturé, les yeux enflés, le nez cassé et une trace de morsure visible sur le bras », selon les témoignages. Âgé d’une quarantaine d’années , Abdarrahmane Kane était polygame et père de deux enfants.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».