Depuis la rupture non expliquée du contrat entre la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN) et l’entreprise française PIZZORNO, plusieurs endroits de la capitale croulent sous des tas d’ordures. Une saleté qui prend le caractère d’un phénomène massif et permanent.
Cela malgré des opérations sporadiques de « communication » à travers lesquelles l’autorité municipale envoie quelques éléments sur le terrain pour montrer aux populations «la volonté » de régler le problème.
Dans certains quartiers, à l’image de Dar El Beida (dans le prolongement du foirail d’El Mina), ces ordures sont désormais déversées sur la chaussée, causant d’énormes désagréments aux riverains à travers notamment le dégagement d’une puanteur à couper le nez.
Dans d’autres zones de la ville, on tente d’incinérer ces éléments de nuisance.
La situation est désormais aggravée par la tombée des premières gouttes de pluies provoquant une multiplication des flaques d’eau et les risque liées aux pathologies de la saison.
Totalement désemparés et impuissants, les habitants de Nouakchott constatent simplement que la nouvelle équipe municipale est arrivée aux commandes avec « ses ordures » pour un hivernage de tous les dangers.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».