Faits divers… Faits divers… Faits divers…

12 January, 2017 - 01:00

Une fillette disparue retrouvée morte dans une cuve d’eau

En réveillant sa fillette Khadijetou, huit ans, Mohamed ould Mohamed Kheir ne sait pas qu’il va la conduire à la fatalité de son destin, ce lundi 26 Décembre. Comme d’habitude, il l’amène, très tôt le matin, chez son maître de Coran, à moins de cents mètres du commissariat de police Arafat 2, de l’autre côté de l’avenue communément appelée « Charee police ».

Vers sept heures, alors que l’aube lève à peine, Mohamed fait traverser Khadijetou et la quitte aussitôt. La fillette se dirige, somnolente, vers la cabane de son marabout tandis que son père part à son footing, du côté opposé…

Vers neuf heures, le maître téléphone à la mère de Khadija pour l’informer que son enfant ne s’est pas présentée au cours. Inquiète, la maman informe son époux et l’on commence aussitôt les recherches. On crible le quartier, sans résultats, puis on informe la police. Les haut-parleurs des mosquées de la zone grésillent, en quête de la moindre information concernant la disparue…

Apprenant, au soir, la nouvelle, le nouveau locataire d’une villa à dix mètres à l’ouest de la mahadra fréquentée par Khadijetou se souvient d’un détail troublant. Le matin même, en partant au travail, il a remarqué que le couvercle de la cuve d’eau de sa maison, sur une terrasse jouxtant le trottoir, a disparu. Pensant alors à un simple vol, il n’y avait guère apporté d’importance. Mais, avec cette disparition dont tout le quartier s’inquiète… Il informe ses voisins, on prend des lampes et l’on part aussitôt vérifier. Quelqu’un aperçoit un pied hors de l’eau, on jette une corde et l’on hisse le cadavre hors de la cuve. C’est Khadijetou, apparemment morte par noyade. Le substitut du procureur de la wilaya-sud se présente pour établir le constat, en présence d’une grande foule de curieux. Les rumeurs commencent. « Khadija a été violée et tuée par deux djenks ! », affirme l’un. « Oui », ajoute une autre, « ils ont été vus en train de la bâillonner de leurs mains ! – Et personne n’a réagi ? », s’étonne un troisième. Le cadavre est évacué à l’hôpital de l’Amitié pour subir des premiers examens : non, la défunte n’a pas été violée. Ses parents demandent une autopsie. Moins de douze heures plus tard, celle-ci confirme : la fillette, qui ne présente aucune blessure et n’a reçu aucun coup, est morte par noyade.

La police, qui avait arrêté les premières personnes ayant découvert le cadavre, ainsi que divers suspects, dont le marabout, les relâche, concluant à un faux pas de la fillette qui aurait trébuché sur le couvercle, rouillé et mal fixé, de la cuve. Ce qui aurait provoqué leur chute : « Lorsqu’on a évacué les eaux de la cuve, on a retrouvé le couvercle au fond », révèle en effet une source de la police.

 

Le taximan accepte de rembourser

Comme annoncé dans une de nos précédentes éditions, le malhonnête taximan – un sénégalais appelé Mor Mbaye – a dû avouer avoir revendu la voiture de son employeur, après lui avoir déclaré le prétendu vol de celle-ci. Confondu par son patron, il a été arrêté par le commissariat de police de Teyaret. L’affaire s’est conclu par un arrangement : le prix d’une Mercedes 190 en bon état contre le retrait de la plainte. Mais, à l’avenir, méfiez-vous, propriétaires de taxi !

 

Ely « l’artiste »

Interrogez au hasard, cinq habitants d’El Mina : trois, au moins, diront connaitre le fameux Ely Lahmar, alias « l’artiste ». Plus exactement, Ely ould Abdallahi, natif de la kebba Mendez, âgé de 35 ans, bandit de grands chemins doté d’un riche palmarès criminel. L’homme sema la terreur à El Mina entre 2000 et 2007. Il était chef d’une bande qui lui obéissait au doigt et à l’œil. Arrêté et écroué des dizaines de fois, il a goûté du violon de presque tous les commissariats de Nouakchott et fréquenté bon nombre des prisons du pays. Trois, depuis sa dernière arrestation, en 2007 : la prison centrale, tout d’abord ; puis Dar Naïm, avant Aleg où il devrait purger le reste de sa lourde peine. Sa femme est une receleuse notoire. Elle continue à l’approvisionner en prison sans problèmes car elle a de solides relations avec les autorités carcérales.

 

Deux nouveaux suicides à Nouakchott

Natif de Boutilimit et en service au commissariat de Toujounine1, l’agent de police Sid’El Moctar ould Abdallahi s’est tiré une balle en plein cœur, il y a quelques jours. Il devait convoler en justes noces avec Fatimetou mint Cheikh, une jeune élève de Terminale au lycée de Toujounine. Il l’aimait à la folie et avait envoyé, la veille de son geste désespéré, une avance sur dot « eslam » de 200 000 UM, à la famille de sa promise. Malheureusement, le père de celle-ci a rejeté sa demande, méjugeant sa position sociale. C’est par téléphone que la sœur de Fatimetou a informé le malheureux de cette décision probablement à la source du drame.

Yacoub ould Abdallahi, un jeune garçon âgé de douze ans, vivait sans problèmes au quartier Carrefour Nancy. Il a quitté l’école depuis deux ans pour se consacrer aux études coraniques. « Mon rêve », disait-il, « devenir cheikh de mahadra ». Samedi 7 Janvier, vers vingt-deux heures, il informe sa maman de son désir de prendre un bain. « Il fait froid pour se baigner à cette heure », rétorque sa mère. Yacoub insiste et emmène un seau d’eau dans la douche située hors de la maison. Ne le voyant pas revenir, on l’appelle avec insistance : sans réponse. On finit par défoncer la porte pour découvrir le cadavre du jeune homme pendu au bout d’une corde attachée au plafond. L’un des voisins de la famille affirme que le gamin visionnait un jeu électronique mettant en scène le suicide, la veille même de sa mort.

 

Macabre découverte à Mellah

Secteur 13 de Mellah, dimanche 8 Janvier, vers treize heures, les voisins d’un manœuvre, maçon à ses heures et cinquantenaire solitaire, très courtois et sans problème, s’inquiètent : il n’est pas sorti depuis le matin. C’est en vain qu’on frappe, à plusieurs reprises, à sa porte, apparemment fermée de l’intérieur. On repère un petit trou par lequel on peut distinguer un homme allongé, à plat ventre, immobile. Après bien des hésitations, on finit par forcer l’entrée. Yarba ould Abeïd est bel et bien mort. Le décès semble remonter à quelques heures. On informe aussitôt la police qui vient dresser le constat et éloigner les nombreux badauds. Accompagné des autorités et d’un médecin, le substitut du procureur de la wilaya-sud arrive, une heure plus tard, sur les lieux. Une enquête est en cours pour élucider les conditions de cette mort qu’on pense naturelle.

 

Un taximan viole une jeune fille et lui subtilise son argent

Apparemment, les taximen ne sont pas toujours gentils, comme le soulignait la chanson ivoirienne des années quatre-vingt. Après le taximan sénégalais accusé de vol de voitures, voici la triste odyssée d’un confrère plus criminel encore.

Rabia Moustapha est une jeune sahraouie âgée de 24 ans. Elle vient d’arriver en Mauritanie pour faire du commerce. Il y a quelques jours, elle quitte son domicile à Teyarett pour se rendre au marché Capitale. Elle hèle donc un taxi. Le chauffeur ne tarde pas à comprendre que la jeune fille est étrangère et ne connaît pas la ville. Il bifurque pour suivre l’axe Aziz. Voyant que le véhicule a changé de direction, la jeune sahraouie exige des explications. « Je veux éviter les misgharou » répond le taximan.

On longe une zone inhabitée. La voiture vire à gauche, roule trois cents mètres et s’arrête près d’une cabane abandonnée. Le chauffeur descend et force la fille à faire de même, en la rouant de coups. Elle crie, il la bâillonne et la traîne jusqu’à la cabane où il abuse sauvagement d’elle. Puis fouille son sac, s’empare des 100 000 UM qu’il contient et s’enfuit. La police est activement à sa recherche.

Mosy