La détermination et la persévérance de la diaspora noire mauritanienne en Europe a fini par payer. Le combat a été long, pénible et dur mais les combattants de la liberté n’auront pas cédé à l’usure du temps sur laquelle comptait le système raciste et esclavagiste de Nouakchott pour venir à bout de la résistance.
La présentation de la carte de séjour du pays de résidence pour avoir le droit de se faire enrôler sur les registres de l’état-civil, mesure inique s’il en est, dont le but non avoué était de déchoir la diaspora noire de sa nationalité mauritanienne, cette mesure inique en ce qu’elle ne s’appliquait nulle part ailleurs et qu’elle remettait en cause la souveraineté même de notre pays, cette mesure donc aura vécu. La diaspora mauritanienne en Europe, et en particulier celle de France, aura réussi à faire reculer le système.
Touche pas à ma nationalité, qui s’est associé au sit in historique du 21 août 2014 consacrant cette victoire par la présence de son Président, félicite les camarades de la diaspora et salue leur persévérance.
Depuis deux ans et demi, en effet, ces hommes et femmes se sont mobilisés chaque jeudi pour un sit in à la Porte Dauphine à Paris et ont initié une marche le dernier samedi de chaque mois pour dénoncer les conditions d’enrôlement des mauritaniens d’Europe. Au bout de ces deux ans de labeur, une bataille a été remportée même si la lutte contre l’exclusion et pour l’émergence d’une Mauritanie égalitaire, débarrassée des démons du racisme et de l’esclavage, reste un combat de longue haleine. La diaspora mauritanienne de France aura eu le mérite de démontrer aux plus sceptiques qu’à force de volonté et de persévérance, l’on peut déplacer des montagnes et qu’une autre Mauritanie est possible.
Nouakchott le 22 août 2014
Pour le Bureau Exécutif ;
Le Président Alassane DIA