A en croire certains commerçants du grand bourg d’Arafat, les douaniers ont effectué, jeudi soir, une opération coup de poing contre les fraudeurs des sachets en plastiques dont l’usage est interdit depuis bientôt trois ans. Les soldats économiques seraient entrés dans les boutiques pour débusquer les sachets en plastiques. Les commerçants, chez qui sont découverts les sachets, sont frappés par une lourde amende. Selon notre source, un sachet découvert est amendé à 40000 Um, au-delà, les douaniers exigeraient 100000 Um. Rappelons au passage qu’une traque pareille avait conduit à l’arrestation des commerçants au niveau du marché de la Socogim.
En effet, après l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2013 de la loi N° N° 157-2012 portant interdiction de l’importation, de la commercialisation, et de l’utilisation des sacs et sachets plastiques d’emballages en Mauritanie, il avait été mis en place un comité interministériel composé du ministère de l’environnement, du commerce et des finances pour la mise en œuvre de cette mesure. Le premier département avait usé de ses maigres moyens (7 véhicules et 50 personnes) pour lutter contre l’usage des sachets en plastique et donc la production tandis que les autres traînaient les pieds.
Mieux vaut tard que jamais. Espérons tout simplement que des opérations coup de poing vont se multiplier pour enrayer ce fléau qui, 3 ans après son entrée en vigueur court dans nos marchés
Mais au lieu d’aller traquer les petits commerçants, les services de lutte contre l’usage des plastiques doivent effectuer des descentes dans nos marchés où ils sont vendus à ciel ouvert. Ils doivent également traquer les fraudeurs sur nos frontières sud mais aussi bien vérifier si des unités de production n’ont pas continué à fonctionner à Nouakchott.
Rappelons que le Rwanda, la Côte d’Ivoire et le Sénégal (2016) ont interdit l’usage des sachets en plastique. Au Rwanda, des mesures draconiennes ont été prises pour atteindre presque 0 sachet. Les voyageurs à destination de ce pays se voient arracher leurs sachets d’emballage aux frontières terrestres, maritimes et aériens du pays. L’interdiction par le Sénégal pourrait donc contribuer à éradiquer la contrebande sur notre frontière sud.