L’institut pédagogique national (IPN) a été doté pour la première fois de son histoire d’un fonds pour l’édition d’un montant de 350 millions d’Ouguiyasn au titre du budget 2017. Le decret créant ce fonds a été pris en septembre dernier par le premier minsitre Ould Hademine.
Par mesure de prudence et pour éviter des confusions, ce fonds serait géré indépendament du budget de l’insitut. C’est du moins le souhait du Dg de l’insitut. Cheikh Ahmedou.
En effet les manuels que l’institut pédagogique mettait à la dispositions des écoliers mauritaniens étaient produits grâce à l’aide des pays amis comme l’Iraq ou les institutions telles la banque mondiale, l’Unesco et l’Alesco.
Désoramis donc, l’institut est autonome pour effectuer la production des manuels scolaires en Mauritanie ou à l’étranger. Le directeur de l’institut, qui connaît bien la boite pour l’avoir dirigé de 1989 à 1999, ambitionne de doter l’imprimerie d’un petit modèle de rotaive pour la production des manuels destinés aux écoliers mauritaniens.
Ce modèle d’une capacité de 5 millions de manuels suffirait largement à satisfaire les besoins qui se chiffrent à 3 millions par an pour les 73 tires, indique le Dg de l’Institut qui ajoute cependant que la production sur palce de manuels de collèges et du fondamental est impossible à réaliser sur place pour le moment, contrairement à ceux des lycées. Les premiers comptent 5 couleurs, ce qui est lourd et très onéreux alors que les seconds n’utilisent que de 2 couelurs seulement. C’est donc la raison pour laquelle, les manuels du collège et du fondamental seront imprimés à l’extérieur. Un appel d’offres a d’ailleurs été lancé pour leur acquisition, indique Cheikh Ould Ahmedou.
Réouverture de 26 kiosques
En atendant d’acquérir cette rotaive, l’imprimerie fonctionne cahin cahan et livre chaque mois 3000 manuels destinés aux lycées. Il faut rappeler que la production de manuels au niveau de l’IPN avait connu, pour des raisons « techniques » un arrêt de près de sept ans. Elle n’a repris qu’il y a près de 2 ans seulement.
Parallèlement à cela, l’institut a procédé à la réouverture, depuis novembre dernier de 26 kiosques sur l’ensemble du territoire national, ceci grâce à un stock disponible et à la production de l’imprimerie de l’institut.
Mais, contrairement aux années précédentes, les manuels sont mis dans les kiosques et distribués par leurs gestionnaires. En effet, par le passé, les manuels étaient remis directement aux directeurs régionaux de l’éducation (DREND) qui les distribuaient aux écoles. Les dotations ont été ventillées dans l’ensemble des wilaya.
Depuis novembre donc, les parents d’élèves qui se tracassaient pour l’obtention de manuels scolaires pour leurs progénitures peuvent s’en procurer auprès des kiosques à des prix symboliques de 200 Um. Pour cela, il suffit que l’élève apporte une photocopie de son acte de naissance à la direction de son école qui atteste au verso que l’élève est bien de son établissement et un montant de 200 Um, soit 1000 Um pour le fondamental (5 manuels) et le même montant pour le Lycée. Cet acte est remis directement au gestionnaires des kiosques pour suivi. Notre souci est que ces manuels parviennent aux intéressés, le plus souvent démunis, explique le Dg de l’institut. Cette méthode permet, en même temps de lutter contre la fraude qui a gangrenné jusqu'ici nos stocks, ajoute Ould Ahmedou. Les gestionnaires des kiosques gèrent les mouvements des stocks, évaluent et expriment les besoins des établissements de leur circonscription.
Il faut signaler, outre les manuels exposés dans les marchés de la capitale et vendus presque à 500 fois leur prix dans les kiosques, 800 milles ouvrages récupérés par les services de l’institut, il ya deux ans de cela dorment dans les magasins de la police en attendant que la justice statue sur leur sort. A en croire un revendeur du marché de la capitale, les manuels sont fournis par le personnel de l’éducation.