Au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi matin, au siège de son parti, le président du RFD, Ahmed Ould Daddah a invité Mauritaniens et Marocains à gérer les dernières frictions intervenues entre les deux pays, suite aux propos du secrétaire général du parti Istaqlal. Il a rappelé, à l’occasion le rôle de trait d’union de notre pays entre l’Afrique du nord et l’Afrique subsaharienne, les bons rapports qu’il entretient avec ces voisins, reconnaissant au passage la porosité des frontières et donc les risques de voir les conflits des uns et des autres se déporter chez leurs voisins.
Pour le président du RFD, la souveraineté est une ligne rouge que personne ne peut franchir, et comme les plus hautes autoritées marocaines ont désapprouvé les propos du responsable d’Istiqlal, il est temps de se tourner vers le futur, à regarder de l’avant car il faut préserver les bons rapports entre les voisins.
Au cours de cette conférence de presse, Ahmed Ould Daddah a également abordé la question du dialogue, rappelant que l’oppsoition en général et le RFD en particulier n’a jamais refusé le dialogue avec le pouvoir, à condition qu’il soit inclusif, sérieux et sincère, qu’il partcipe à sortir le pays de la crise politique qu’il vit depuis 2008.
L’unité nationale a également été abordée par le président du RFD qui estime qu’elle est mise en danger par le pouvoir en place. Ahmed Ould Daddah a dit que la Mauritanie doit être fière de sa diversité, elle doit l’assumer pleinement, c’est sa force contrairement aux autres pays. Ould Daddah a rappelé que son parti a envoyé une plateforme au pouvoir qui a choisi hélas de l’ignorer.
Le président du RFD a enfin abordé la situation économique qualfiée de « catastrophique ». Pour Ould Daddah, l’année 2017 sera particulièrement difficile à cause de la sécheresse ; les populations et leurs bétails vont en patir. C’est pourquoi, il a lancé un appel à l’endroit de la communauté internationale pour venir en aide aux populations mauritaniennes. Pour Ould Daddah, cette aide doit être gérée par des organsiations de la société civile disposant d’expertise parce que, si elle ne prend pas d’autres chemins, parvenir avec lenteur aux intéressés.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !