Les gros camions de transport des marchandises pour les nombreux magasins sont revenus en force devant ce lieu de culte où ils avaient été chassés à la demande disait-on, il y a deux ans, de l’ambassadeur du Maroc à Nouakchott. La situation était devenue impossible. Des boutiques édifiées devant la clôture avaient fini par obstruer les accès de cette grande mosquée.
Le stationnement de ses camions et charrettes, le dépôt de toutes sortes de marchandises, offrent l’occasion, comme on le sait chez nous aux passants et aux boutiquiers de se soulager tout près, avec des odeurs nauséabondes que ces pipis dégagent.
Cette tradition bédouine, qui a fini de s’installer dans nos villes, occasionne de sérieux désagréments. On jette les ordures, les eaux usées, les écailles de poissons et des restes d’aliments n’importe où. On laisse les toilettes et on se soulage dans la rue. Au su et au vu de tout le monde. Même de notre progéniture. C’est presque valable pour tout le monde. Aucune bâtisse n’est épargnée dans nos villes ni les voitures garées. Notre civisme attendra-t-il encore pour longtemps Godot ?
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !