Suicide d’une jeune nouakchottoise
Mariem mint Abdallahi était en traitement à l’hôpital psychiatrique pour des maux dont elle souffrait depuis quelques temps. Constatant, tout dernièrement, une nette amélioration de son état, les médecins ont conseillé à sa famille d’essayer de la réinsérer dans la vie active, après une bonne période de repos. Etroitement suivie, les premiers temps, elle sembla bientôt revenir à la normale, aussi commença-t-on à négliger la surveillance…
Il y a quelques jours, la jeune Mariem s’apprête à partir en brousse et entre prendre une douche aux toilettes. Mais deux heures plus tard, on se rend compte qu’elle n’en est pas ressortie. On l’appelle plusieurs fois, sans réponse. L’inquiétude se lit sur tous les visages assemblés auprès de la porte, on y tape dessus, longuement. Toujours en vain. Alors, on décide enfin à l’enfoncer. Macabre scène. Le cadavre de Mariem se balance au bout d’une corde attachée au plafond…
On appelle la police qui ne tarde pas à venir, éloigne les nombreux curieux qui se pressent autour de cette maison du poteau 9 du quartier Arafat. Les autorités judiciaires et administratives établissent le constat d’usage puis une équipe de la protection civile évacue le cadavre à la morgue de l’hôpital pour l’impérative autopsie. Aux dernières nouvelles, le corps a été remis aux siens et enterré, alors que l’enquête de la police a conclu au suicide. Rappelons qu’un jeune homme s’est également suicidé, il y a un mois, dans un quartier de la même zone, en se tirant une balle dans la tête.
Nouvelle campagne contre les mauvaises mœurs
La prolifération des mauvaises mœurs et l’ouverture de nombreux centres de rencontres illégales a convaincu les autorités de rester intraitables dans la lutte contre ce fléau. Auparavant, les réseaux pervers tenaient surtout boutique à El Mina et Sebkha, dans la zone sud-ouest de Nouakchott où pullulent les délinquants et les étrangers. Mais, aujourd’hui, c’est toute la ville qui abrite de telles réunions. A Tevragh Zeïna, on trouve, par exemple, des centres de rencontre pour la « high society ». Peu à peu bien identifiés et ciblés, ces lieux subissent régulièrement des « descentes » de la police. Samedi 17 Décembre, vers midi, elle a fait soudain irruption dans une villa proche de la polyclinique. Quatre couples y sont surpris en flagrant délit. Les policiers les embarquent aussitôt au commissariat, avec les tenanciers du clando.
Au quartier Carrefour, des descentes similaires ont eu lieu en plusieurs endroits. Plusieurs personnes ont été arrêtées et embarquées par la police. Une source proche de l’enquête affirme que la plupart des personnes arrêtées sont des étudiants et étudiantes. Arrestations également à Arafat, en des appartements de location.
Taximan n’est pas gentil
Le fait divers que nous allons relater donne raison à la célèbre chanson ivoirienne des années quatre-vingt. Mor Mbaye est un sénégalais résidant en Mauritanie. Engagé comme chauffeur de taxi, il montre beaucoup de sérieux et de rigueur et a acquis la confiance totale de ses patrons successifs à qui il verse, quotidiennement, de gros montants. On lui confie alors un véhicule en permanence. Mais, après trois ou quatre mois, il arrive, un beau matin, pour déclarer le vol de la voiture…
Il y a un mois, le voilà engagé par un habitant de Teyaret. Et c’est le scénario susdit que se déroule. Vendredi dernier, il vient annoncer le vol du véhicule. Mais le nouveau patron a eu vent des antécédents du taximan, apprend, par un ami, que le sénégalais aurait déjà vendu plusieurs voitures sans plaques d’immatriculation, et porte plainte contre lui. Mor Mbaye se retrouve au violon du commissariat 1 de Teyarett. Nous attendons la fin de l’enquête qui devrait nous révéler le fin mot de cette histoire.
Mosy