Des éléments du Mouvement El Hor ont tenu ce matin, un sit-in devant le commissariat N°1 de Nouadhibou pour dénoncer un présumé cas d’esclavage, a appris le Calame de source proche du Mouvement. Son président, Samory Ould Beye avait dévoilé l’affaire, hier soir sur la télévision privée El Mourabitoune. Toujours, selon Ould Beye qui suit l’affaire à distance, l’affaire concerne une nommée Vatma Mint Mohamed (Moudjéria) née en 1992 à Nouakchott que son employeuse, Zeina Mint Babé des El Soueid’Ahmed (Tagant) voulait amener à Dakar pour garder son enfant. Elle aurait même sollicité le concours du père de la présumée esclave, Mohamed Ould Maouloud (Moudjéria) pour convaincre sa fille à accepter d’aller avec elle à Dakar. Le mari de Vatma, Mohamed Ould Bilal refuse catégoriquement d’être séparé de son épouse et saisit les éléments de la section d’El Hor dans la capitale économique, lesquels portent l’affaire au commissariat de police N°I, où selon notre source, ils ont dressé un piquet en brandissant des banderoles pour dénoncer ce présumé cas d’esclavage, mais surtout, le fait que la police n’a pas gardé à vue la présumée esclavagiste. L’un des manifestants, nommé Matalla joint par téléphone, depuis Nouadhibou a indiqué, à l’heure où nous écrivons ces lignes qu’ils venaient de lever le mot d’ordre du sit-in devant le commissariat, mais qu’ils continuent à exiger que la police dresse un PV pour envoyer l’affaire devant le procureur de la République afin de tirer au clair cette affaire. Il affirme enfin qu’ils se sont donné rendez-vous le dimanche pour parvenir à leur objectif, à savoir l’application de la loi criminalisant l’esclavage.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».