Un vaste rassemblement de l’opposition mauritanienne composée du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU- formé de partis politiques, organisations de la société civile, centrales syndicales et personnalités indépendantes) et le Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD)+ l’Union Nationale pour l’Alternance Démocratique (UNAD), dénonce « un pillage des ressources nationales » dans une déclaration conjointe rendue publique jeudi.
Celle-ci présente l’image d’un régime «caractérisé par la gabegie et le pillage systématique. En plus de la dilapidation de l’énorme richesse accumulée durant les dernières années du fait de la montée sans précédent des cours mondiaux du fer et de l’or (principales exportations de la Mauritanie), en plus de la multiplication de la dette extérieure et de la ponction continue sur le portefeuille des citoyens opéré à travers le prix des hydrocarbures et l’augmentation des impôts et taxes de douanes sur les matières de première nécessité, le pouvoir s’est tourné vers le bradage du patrimoine immobilier de l’Etat ».
La déclaration de l’opposition cite plusieurs cas d’édifices publics, notamment des écoles « vendues dans des conditions obscures à l’entourage familial du chef du régime et à ses proches ».
Ainsi que « le bradage à vil prix de la résidence de l’ambassade de Mauritanie à Washington ».
La dette extérieure de la Mauritanie, signale-t-on, représente actuellement 93% du Produit Intérieur Brut (PIB). De ce chiffre, il faut déduire 20% représentant une dette inactive du Koweït.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !