Mme Achetou Mint Mhaiham, Commissaire aux Droits de l’Homme, a annoncé la mise en place d’un mécanisme national de prévention de la torture en Mauritanie, dont le président et les membres seront nommés par décret présidentiel, au cours d’une conférence de presse tenue mercredi en fin d’après midi.
La création de ce mécanisme indépendant « répond à une volonté de promotion de la dignité humaine et de prévention de toutes les pratiques cruelles, dégradantes et inhumaines », selon la responsable gouvernementale aux droits de l’homme.
Il sera créé suivant « une démarche participative associant les autorités, les parlementaires (commission justice de l’assemblée nationale), les ONG de défense des droits humains œuvrant dans le domaine de la prévention de la torture et les partenaires (commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme), sur la base des normes internationales standards dans ce domaine », selon elle.
Dans le souci de garantir l’indépendance du Mécanisme National de Prévention de la Torture, celui-ci sera doté de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.
Y seront représentés l’Ordre National des Avocats (ONA), l’ordre des médecins, des personnalités indépendantes reconnues pour la constance de leurs actions en faveur du respect et de la promotion des droits humains.
Par ailleurs, dans sa configuration finale le mécanisme ne devrait accueillir aucun représentant de l’Etat.
Il aura pour mission « d’effectuer des visites régulières sur les lieux de détention et de garde à vue (prisons, commissariats de police et brigades de gendarmeries, postes frontaliers et hôpitaux psychiatriques) à l’issue desquelles il sera établi un rapport à l’intention du président de la République.
Les membres du mécanisme bénéficieront d’une protection entière leur permettant de remplir pleinement leur mission.
Dans un contexte caractérisé par la culture de l’impunité, l’idée de création d’une structure est à encourager.