
Quelque deux mois après la rentrée scolaire, le ministère de l’éducation peine à endiguer le déficit du personnel qui gangrène notre école. Un véritable casse-tête pour le département qui recourt à des contractuels pour endiguer ce déficit. Un déficit qui ne s’expliquerait seulement pas par le manque de personnel enseignant mais également par la mauvaise utilisation de ce personnel, explique Med Saleck Ould Taleb, directeur régional de l’éducation au niveau de la Wiliya Sud de Nouakchott.
Cette direction, qui gère les grands bourgs de la capitale (Arafat, Riyad et El Mina), enregistre, en ce début d’année scolaire, un déficit de 137 enseignants et 115 professeurs pour un total de 41055 élèves au fondamental répartis dans 87 écoles et de 23568 au secondaire, répartis dans 27 établissements secondaires. Le taux de présence effective du personnel enseignant atteint 98%, indique le DREN.
Face à ce casse -tête bien mauritanien et en attendant la réponse du ministère, la direction régionale a entrepris de trouver des solutions. Comment? En travaillant sur le terrain avec les chefs d’établissements directeurs. Concrètement, il s’agit de revoir les emplois des temps du personnel. Une approche qui a permis de constater que nombre de professeurs et enseignants de remplissent pas leur volume d’heures hebdomadaires. C’est dire donc que la responsabilité des chefs d’établissements et leurs directeurs des études est fortement engagée. Il est reproché à la grande majorité du laxisme voire de la complaisance. Dans certains établissements, des surveillants généraux ont été priés d’aller en classe.
Ce travail de terrain a permis également de déceler une autre anomalie. Arafat a besoin de plus de Fracisants tandis qu’Elmina d’arabisants. La DREN recourt également aux instituteurs diplômés pour juguler le déficit dans le secondaire. Ce travail s’effectue en collaboration avec la Wilaya et le bureau de l’association des parents d’élèves de la Wilaya.
Avec ce travail, nous avons réussi à redéployer même certains enseignants de leur établissement, alors que leur directeur se plaignaient d’un déficit, renseigne Ould Taleb qui privilégie un travail de terrain dans les établissements qu’il visite très tôt le matin pour traquer l’absentéisme. Une autre gangrène de notre école.