Selon le président du Mouvement Abolitionniste, Birame Ould Dah Ould Abeid, le gouvernement mauritanien mène depuis quelques jours une très vaste campagne de dénigrement contre IRA et son président à travers des réunions que certains des ministres du gouvernement ont tenues en Europe et en Amérique. C’est dans ce cadre que la ministre déléguée auprès du ministre des affaires étrangères et de la coopération a organisé le 1er novembre 2016 une rencontre dans l’enceinte de l’ambassade de la Mauritanie à Paris. De sources proches d’IRA, les organisateurs auraient demandé à la police française d’interdire à leurs militants venus en très grand nombre d’accéder à la salle de la réunion. Ce que les policiers français ont refusé en précisant que leur rôle est de sécuriser le rassemblement et non de trier les Mauritaniens ayant le droit ou non d’assister à la rencontre de la ministre avec ses compatriotes. Selon Ould Dah, le gouvernement mauritanien a organisé depuis ces derniers jours plusieurs réunions en Amérique du Sud et en Europe supervisées par le ministre des affaires étrangères et de la coopération, la ministre déléguée chargée des affaires africaines, du Maghreb et des Mauritaniens de l’étranger et par les ambassadeurs de certains pays pour contrer l’action d’IRA et essayer de ternir l’image de cette organisation et celle de son président. Les missionnaires du gouvernement expliquent à qui veut les entendre que Birame et son organisation sont nuisibles au pays et à son unité. Qu’IRA est une organisation nazie qui représente un véritable danger pour la cohésion sociale. Selon Birame, le gouvernement veut à travers cette campagne de dénigrement compenser ses multiples échecs à éradiquer son organisation qui reste très forte aussi bien sur le plan populaire que sur le plan idéologique et diplomatique. Selon Ould Dah, « ce qui perturbe davantage le gouvernement mauritanien est la coordination de son organisation avec les forces de l’opposition, surtout pendant la dernière très grande marche organisée le 29 octobre dernier à laquelle les militants d’IRA ont participé massivement. Après cette marche, l’Etat a senti que sa campagne bâtie sur l’apeurement des Maures des Harratines et sur le fait que Birame et ses amis constituent des ogres est révolue et ne sert plus à rien ». D’autre part, le groupe de travail des Nations Unies chargé des jugements arbitraires constitué d’experts venant des cinq zones du monde qui ont travaillé sur le dossier de la condamnation de Birame Ould Dah, de Brahim Ould Bilal et de Djiby Sow a conclu en faveur de ces trois militants des droits humains. Selon Birame, cet intérêt est exceptionnel puisque dans sa tradition, ce groupe de travail ne traite que des dossiers dont les inculpés ont écopé au moins de cinq ans de prison. Pour le président d’IRA, cette exception témoigne de l’importance, de l’audience et de la crédibilité de cette organisation au sein de la communauté internationale et du monde des droits de l’homme. Selon Birame, cela constitue une autre déroute du gouvernement mauritanien. Ce groupe de travail a décidé que l’arrestation et la condamnation de Birame Ould Dah, de Brahim Ould Bilal et de Djiby Sow étaient arbitraires à l’issue d’une parodie de justice. Pour cela, le groupe de travail a engagé le gouvernement à diligenter des enquêtes qui doivent mener à la sanction des officiers de la police judiciaire, des magistrats et des politiques qui sont impliqués dans les violations de droit qui ont conduit à la condamnation des trois activistes des droits humains (NDLR : Birame Dah, Brahim Abeid et Djiby Sow) et la compensation des dommages qu’ils ont subis.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !