
Le Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), se réjouit de l’engagement de l’ensemble des forces vives de Mauritanie : partis politiques, diverses initiatives, blogueurs et citoyens, dans le rejet du déverrouillage du mandat présidentiel, dans une déclaration rendue publique lundi.
Le comportement souligné par le FNDU a été constaté dans le cadre d’un dialogue national inclusif organisé du 29 septembre au 20 octobre dernier.
En dépit du terme « inclusif » employé par la rhétorique officielle, ces assises ont été boycottées par l’essentiel des forces de l’opposition parmi lesquelles le FNDU.
Le principe de l’alternance au pouvoir en Mauritanie est verrouillé par les articles 28, 29 et 99 de la constitution mauritanienne de juillet 1991, révisée par voie référendaire le 19 juin 2006. Ces dispositions sont classées clauses d’éternité et ne peuvent faire l’objet d’aucune révision en droit.
Le FNDU note avec satisfaction « que les mauritaniens ont exprimé à l’unisson, et de diverses manières, leur rejet de toute idée de prolongation des mandats verrouillés par la constitution et le serment, contraignant ainsi le chef du régime à battre publiquement en retraite sur cette question.
Même s’il est explicitement prévu par la loi fondamentale, ce geste mérite qu’on en prenne acte, tout en incitant notre vaillant peuple à rester vigilant pour défendre sa constitution et les dispositions qu’elle a fixées pour garantir l’alternance ».
Par ailleurs, le FNDU estime que l’amendement de la constitution, qui ne peut porter que sur des dispositions non verrouillées « requiert un consensus national ».
Toutefois, en dehors du sursaut contre le déverrouillage du mandat présidentiel, le collectif de l’opposition mauritanienne estime que « tous les problèmes cruciaux du pays ont été occultés ».
La déclaration évoque à titre d’illustration, « la nécessité d’un plan politique pour mettre fin à la prise en otage de l’Etat par un régime, l’éradication des séquelles de l’esclavage, la fin de la discrimination et de l’exclusion, la hausse des prix, les taxes abusives, le chômage, la gestion catastrophe de la question de l’Etat civil, la gabegie…. ».
Les principales recommandations du dialogue 2016 en Mauritanie, portent sur la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, l’organisation d’élections législatives et municipales anticipées……
Par contre, ces assises n’ont pas retenu une proposition de résolution visant le déverrouillage de la limitation du mandat du président de la République, dans l’objectif « de maintenir le consensus ».