La région Afrique subsaharienne enregistre un taux de croissance de 1,5% pour l’année 2016, soit sa performance la plus faible depuis 20 ans, a annoncé vendredi le Directeur Général du département éponyme au sein du Fonds Monétaire International (FMI), Abebé Selassié, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse organisée en marge des Assemblées Générales Annuelles FMI/Groupe de la Banque Mondiale (BM).
Cette mauvaise performance de la croissance économique s’explique par « un environnement international difficile du fait de la chute des prix mondiaux du pétrole et des matières de base, et la réalité des marchés financiers qui étouffe les opportunités de croissance », estime le haut responsable régional du FMI.
Les exemples les plus significatifs de cette réalité morose sont incarnés par le Nigeria, 1er producteur de pétrole du continent, en récession, l’Afrique du Sud, grand exportateur de plusieurs produits de base, l’Angola, exportateur de pétrole et d’autres produits de base, mais aussi un grand nombre de pays d’Afrique Australe, qui vivent une terrible sécheresse.
Pour relancer la croissance, le FMI invite ces pays à « des réformes portant sur la diversification des économies et des actions combinées au budgétaire, fiscal et monétaire et une plus intégration au commerce sous régional qui passe par des réalisations en nouvelles infrastructures et une plus grande maitrise du facteur énergie ».
Toutefois, à côté de ce grand nombre de pays à faible croissance, on retrouve des États «avec une croissance vigoureuse et robuste, supérieure à 5% : Ethiopie, Tanzanie, Rwanda, Côte d’Ivoire, Sénégal…. ».
La bonne tenue de l’économie de ces pays s’explique par l’activité dans la réalisation des infrastructures et l’investissement étranger.
Cependant, le FMI invite les pays qui arrivent à tirer leur épingle du jeu dans ce contexte à surveiller la dette souveraine pour éviter une éventuelle explosion.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !