Croissance : l’Afrique subsaharienne dans le creux de la vague

8 October, 2016 - 20:23

La région Afrique subsaharienne enregistre un taux de croissance de 1,5% pour l’année 2016, soit sa  performance la plus faible depuis 20 ans, a annoncé vendredi le Directeur Général du département éponyme au sein du Fonds Monétaire International (FMI), Abebé Selassié, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse organisée en marge des Assemblées Générales Annuelles FMI/Groupe de la Banque Mondiale (BM).

Cette mauvaise performance de la croissance économique s’explique par « un environnement international difficile du fait de la chute des prix mondiaux du pétrole et des matières de base, et la réalité des marchés financiers qui étouffe les opportunités de croissance », estime le haut responsable régional du FMI.

Les exemples les plus significatifs de cette réalité morose sont incarnés par le Nigeria, 1er producteur de pétrole du continent, en récession, l’Afrique du Sud, grand exportateur de plusieurs produits de base, l’Angola, exportateur de pétrole et d’autres produits de base, mais aussi un grand nombre de pays d’Afrique Australe, qui vivent une terrible sécheresse.

Pour relancer la croissance, le FMI invite ces pays à « des réformes  portant sur la diversification des économies et des  actions combinées au  budgétaire, fiscal et monétaire et une plus intégration au commerce sous régional qui passe par des réalisations en nouvelles infrastructures et une plus grande maitrise du facteur énergie ».

Toutefois, à côté de ce grand nombre  de pays à faible croissance, on retrouve des États «avec une croissance vigoureuse et robuste, supérieure à 5% : Ethiopie, Tanzanie, Rwanda, Côte d’Ivoire, Sénégal…. ».

La bonne tenue de l’économie de ces pays s’explique par l’activité dans la réalisation des infrastructures et l’investissement étranger.

Cependant, le FMI invite les  pays qui arrivent à  tirer  leur épingle du jeu dans ce contexte à surveiller la dette souveraine pour éviter une éventuelle explosion.