Le FPC rejoint le dialogue pour "passer son message"

30 September, 2016 - 17:39

Les forces progressistes du changement (FPC), parti  non reconnu,  a décidé de se joindre au dialogue politique  initié par le pouvoir et démarré hier, jeudi 29 septembre,  au palais des congrès.

 L’annonce a été faite ce vendredi matin, au cours d’un point de presse, organisé  par M. Samba Thiam, président de ce parti. « Nous  avons décidé de  rejoindre le dialogue parce que nous avons estimé, après une rencontre avec le ministre secrétaire général de la présidence, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, que le dialogue est l’occasion pour nous qui le réclamons, depuis 1986 de débattre des questions de fond, et en premier lieu, la question  cruciale  de la cohabitation des différentes composantes du pays, donc de l’unité nationale.  C’est une question qui ne peut trouver sa résolution qu’à travers un débat national  franc et sincère.  Nous avons été rassurés  que cette question  figure  sur la feuille de route  qui nous a été remise  par un  chargé de mission  à la présidence,  et que toutes les questions  seront débattues  avec une liberté de parole et de ton, donc  sans  restriction aucune.  Nous y allons pour passer notre message, pour  faire comprendre aux autres la réalité de notre discours,  leur dire qui nous sommes et ce que nous voulons pour  notre pays»,  a expliqué M. Samba Thiam qui précise qu’il a été invité en tant qu’acteur  politique et personne ressource. Comprenne qui pourra. En tout cas une chose est certaine, entre Samba Thiam, acteur politique et  intellectuel et les  FPC, parti politique qu’il préside et que le pouvoir a refusé de reconnaître, la ligne de démarcation est très ténue.

Le président des FPC, qui dit s’attendre à des critiques de la part de certains, a  indiqué que son parti est certes de l’opposition, mais une opposition hors système.

 

Répondant à une question relative  aux amendements   constitutionnels pouvant ouvrir le couloir à  un 3e mandat  pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz, Samba  précise:  « Nous n’allons pas cautionner un 3e mandat à l’actuel, parce que la cascade de 3e mandat handicape le continent  et constitue une honte pour  l’Afrique. Ensuite, la question ne figure pas à l’ordre du jour.»