Les forces progressistes du changement (FPC), parti non reconnu, a décidé de se joindre au dialogue politique initié par le pouvoir et démarré hier, jeudi 29 septembre, au palais des congrès.
L’annonce a été faite ce vendredi matin, au cours d’un point de presse, organisé par M. Samba Thiam, président de ce parti. « Nous avons décidé de rejoindre le dialogue parce que nous avons estimé, après une rencontre avec le ministre secrétaire général de la présidence, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, que le dialogue est l’occasion pour nous qui le réclamons, depuis 1986 de débattre des questions de fond, et en premier lieu, la question cruciale de la cohabitation des différentes composantes du pays, donc de l’unité nationale. C’est une question qui ne peut trouver sa résolution qu’à travers un débat national franc et sincère. Nous avons été rassurés que cette question figure sur la feuille de route qui nous a été remise par un chargé de mission à la présidence, et que toutes les questions seront débattues avec une liberté de parole et de ton, donc sans restriction aucune. Nous y allons pour passer notre message, pour faire comprendre aux autres la réalité de notre discours, leur dire qui nous sommes et ce que nous voulons pour notre pays», a expliqué M. Samba Thiam qui précise qu’il a été invité en tant qu’acteur politique et personne ressource. Comprenne qui pourra. En tout cas une chose est certaine, entre Samba Thiam, acteur politique et intellectuel et les FPC, parti politique qu’il préside et que le pouvoir a refusé de reconnaître, la ligne de démarcation est très ténue.
Le président des FPC, qui dit s’attendre à des critiques de la part de certains, a indiqué que son parti est certes de l’opposition, mais une opposition hors système.
Répondant à une question relative aux amendements constitutionnels pouvant ouvrir le couloir à un 3e mandat pour le président Mohamed Ould Abdel Aziz, Samba précise: « Nous n’allons pas cautionner un 3e mandat à l’actuel, parce que la cascade de 3e mandat handicape le continent et constitue une honte pour l’Afrique. Ensuite, la question ne figure pas à l’ordre du jour.»
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !