Le président de IRA Mauritanie, Biram Dah Abeïd a mis en garde, ce lundi18 aout, le pouvoir contre le retour de la manivelle en laissant entendre qu’il y a des limites aux souffrances du peuple opprimé. Biram s’adressait ainsi à des milliers de ses sympathisants qui ont pris d’assaut le siège de campagne après l’avoir chaleureusement accueilli à l’aéroport . Après avoir salué le « militantisme », «l’abnégation » et la « détermination» des sympathisants de IRA, Biram a pointé du doigt le régime actuel et les précédents qui s’arcboutent dans une volonté de marginalisation et d’exploitation des h’ratines et des négro mauritaniens. Réaffirmant le caractère pacifique de son organisation, Biram a laissé entendre qu’il persistait dans son combat non sans appeler l’opposition à se « ressaisir ». « Rien ne nous oppose en principe. L’opposition devra souscrire à l’idéal de justice, de démocratie et être animée comme nous d’une véritable action démocratique », dira-t-il.
Sans fermer d’issue, Biram a déclaré que : « si le régime mettait en pratique des réformes institutionnelles pour éradiquer l’esclavage, restaurer les fondements d’un Etat de droit, nous allons le soutenir. Nous renonçerons à toute action politique. C’est par devoir que nous militons et défendons la justice et non pour le simple plaisir de militer», assure-t-il .
Rappelons que Biram avait été invité par le Congrès américain et la Maison Blanche. Il avait donc pris part au sommet Afrique:Amérique avant de recevoir le Prix ''2014 Echoes of Africa" de la Ville de Philadelphie, dans l'État de Pennsylvanie (est des Etats-Unis).
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».