Cher Ahmed,
Tout d’abord, il faut préciser que la camarilla (ou la cour) n’est pas au niveau du problème national car ses fonctions sont largement connues et présente le risque de transformer le pays en écurie de laudateurs et flagorneurs. C’est même une situation de déconfiture avancée.
Depuis 2013 que je considère comme année moyenne ou intermédiaire, je suis hanté par le désir d’établir le rapport Richesse/ Population et me heurte à un manque de données viables permettant de faire des approches justes et vérifiables pour un débat de fond sur le plan national ou tout au moins rendre les élus responsables des souffrances non méritées de leur peuple.
Cette démarche ne peut avoir un impact positif qu’au cours du mécanisme de construction d’un budget (2017) qui déterminera les niveaux possibles de l’assiette de perception des recettes et permet aux élus d’agir sur les pondérations fiscales souhaitables. Certes, cette question est importante pour tous les mauritaniens et influe directement sur leur vie quotidienne, mais, ils n’en sont pas conscients malheureusement. Leurs responsables politiques sont souvent sans niveau intellectuel suffisant pour soutenir ou exiger des allégements fiscaux pour les citoyens et parer aux extravagances d’une administration sans savoir faire, ni expérience professionnelle nécessaire mais animée du fort désir de faire plus de recettes pour augmenter le pourcentage de leur ristourne sur le volume global du budget.
Les représentants politiques (députés-sénateurs) sont devenus de simples imposteurs sans le moindre souci des droits à la vie décente de leur population. Et, en les sondant, on constate aisément que pour eux, ’’poser ce problème d’intérêt prioritaire pour tous les mauritaniens, c’est verser dans les arguments fallacieux de l’opposition’’. Si, l’opposition voulait être convaincante, elle devait s’atteler à ce genre de questions d’intérêt national qui influe à la fois sur la population et la solidité de l’économie. D’abord planifier dans le sens de l’économie la production et l’exportation de toutes les ressources aux stricts besoins de chaque année. Les réajustements, les analyses des équilibres et le rapport des tendances (richesse/besoins/budget) doivent être la préoccupation de nos économistes et le laboratoire quotidien de nos financiers, s’ils en existent ... Autre paradoxe qui apparait à l’observation de la structure du budget, on constate qu’il est assis sur les impôts directs et indirects au lieu de la richesse, laissée aux profits des tiers non légitimes. Cette erreur du concept porte un préjudice douloureux aux citoyens.
Devant les difficultés de trouver des données réelles notamment les quantités et les valeurs annuelles des produits exportés en 2013 : halieutiques, fer, cuivre, or, pétrole et il s’y ajoutera le gaz, j’ai essayé de faire des calculs de probabilité avec des équations à deux inconnues. Cette simulation m’a donné l’espoir variable de droit à royalties à chaque citoyen de 160 à 500 $/ mois et l’exonération d’impôts. Cette variation augmente et diminue avec la prise en charge des soins et frais scolaires gratuits. Toutes ces approches sont possibles pour le citoyen mauritanien, compte tenu de l’importance de la surface de leurs richesses, mais le succès est conditionné par la bonne gestion responsable et rationnelle des ressources du pays.
Partant de l’importance du volume de cette richesse variée dont ne dispose aucun pays dans le monde, on ne peut s’empêcher de croire que ces calculs de probabilité sont une réalité dans l’absolu. Mais comme les conventions d’exploitation et contrats de vente sont minimisés à dessein, il y aura lieu de réviser les droits du pays sur sa richesse conformément aux normes internationales, aux usages et pratiques dans ce domaine. La situation actuelle reflète le plus clairement du monde des crimes économiques purs et simples, sur lesquels leurs responsables doivent répondre normalement pénalement.
Plus flagrant encore, c’est de constater l’arnaque de la puissance publique du citoyen en lui soutirant 55 milliards par an sur le carburant en impôt indirect au moment où le baril du Brent est à 19 $ en moyenne, depuis au moins deux ans, sachant d’avance que la subvention de l’Etat n’a jamais été remboursable par le citoyen. Mais, l’artisan de cette prouesse leur accorde, tout de même en contrepartie, un sourire insipide à titre de bonus.
Que faire ? Assistez à cette catastrophe et ne rien dire, me taraude le cœur et crée en moi une sorte de révolte ou même une certaine culpabilité !...Devant mon impuissance à élucider ces problèmes d’importance nationale certaine, je m’adresse à toi pour : - 1° conseil.
- 2° développer cette idée par votre journal qui a une importante audience nationale et internationale
- 3° me trouver les informations nécessaires pour partager avec votre journal ou mieux, tu fais un édito avec.
Toute action dans ce domaine doit intervenir bien avant la confection du prochain budget 2017 pour avoir suffisamment de temps de la vulgariser, la mettre le plus largement possible dans la conscience du public et de ce fait, on crée une pression sur les élus par les citoyens assommés par une fiscalité indue. Elle peut aisément être substituée par une meilleure ponction sur une richesse variée et mal-exploitée dans l’intérêt national.
Dans l’attente d’une issue, reçois mes sentiments affectueux.
Le 13 juillet 2016 Brahim Ould Boidaha