S'exprimant durant un meeting populaire, dimanche soir à Nouadhibou (475 kilomètres au nord de Nouakchott), dans le cadre de la campagne de l'élection présidentielle prévue le 21 juin courant, Ould Abdel Aziz a souligné que le taux de croissance dans son pays a atteint 6,7% en 2013 contre - 1,1% en 2008 grâce à la lutte contre la gabegie et la gestion rationnelle des ressources publiques.
Il a ajouté que l'inflation a été maîtrisée et les recettes fiscales améliorées, précisant que pour la première fois, un excédent budgétaire a été enregistré en 2012, en plus d'une augmentation substantielle des avoirs extérieurs et d'une baisse du taux d'intérêt sur les bons du trésor.
Sur le plan sanitaire, le président sortant a fait état de l'acquisition d'équipements nécessaires et du renforcement de la formation et l'amélioration des infrastructures hospitalières. Il a cité dans ce contexte la création de quatre hôpitaux spécialisés dont le Centre d'oncologie, le Centre national de cardiologie et le Centre hospitalier mère et enfant.
Selon lui, le taux de chômage a été ramené de 31 à moins de 10 %, alors que l'impôt sur les salaires de moins de 60.000 ouguiyas (204 dollars) a été supprimé.
En matière d'énergie, le pays est passé d'une situation déficitaire en 2009 à une situation excédentaire permettant aujourd'hui d'exporter l'énergie vers des pays voisins, a aussi dit Ould Abdel Aziz.
Il a par ailleurs indiqué que des étapes importantes ont été franchies sur la voie de l'instauration de la sécurité sur l'ensemble du territoire national, de l'éradication du terrorisme, de la maitrise totale des frontières et du renforcement des capacités des forces armées et de sécurité. Celles-ci, a-t-il expliqué, ont été profondément restructurées, leur moral relevé et leurs moyens logistiques hautement renforcés.
Le candidat a en outre promis de renforcer ces acquis, d'œuvrer à rehausser le niveau et l'image de la Mauritanie et d'accorder la priorité aux couches déshéritées, s'engageant, de façon particulière, à promouvoir la participation active des jeunes et à combattre rigoureusement les auteurs de gabegie.
Ould Abdel Aziz a considéré que les partisans du boycott visent à priver les Mauritaniens de leurs ressources et à les faire renouer avec l'ère de la gabegie et de l'exclusion.
Pour lui, la politique de la fuite en avant et de refus du dialogue, adoptée par une certaine partie de l'opposition, n'est qu'une ‘'vaine tentative de plonger le pays dans une situation non constitutionnelle''.
La quasi-totalité de l'opposition mauritanienne a décidé de boycotter la présente élection présidentielle.
Le président sortant fait face à quatre adversaires de petit poids et est donné gagnant au premier tour par l'ensemble des observateurs de la scène politique dans ce pays.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !