Dans son conseil hebdomadaire du mercredi 13 août 2014, le gouvernement a démis de ses fonctions l’inspecteur Dah Ould Didiya qui était chargé de mission au ministère de l’éducation nationale. Avant cela, en vertu de deux mesures individuelles prises dans les conseils de ministres du 3 et du 31 juillet 2014, deux autres responsables de ce ministère, Mokhtar Ould Abbouga et Ali Ould Alada, respectivement conseiller du ministre et directeur de l’Ecole normale supérieure ont été disgraciés. Sur le débarquement de ces trois responsables, rien d’officiel n’a été avancé. Juste des rumeurs des plus fantaisistes sont distillées ici et là. Ce qui repose la question de savoir quel sens faut-il donner à des renvois intempestifs de hauts fonctionnaires sans qu’aucune explication ne soit donnée à l’opinion qui puisse l’édifier sur la justesse ou non de la mesure, d’une part et dissuader d’autres responsables de ne plus entreprendre quoi que ce soit au risque de voir leurs préjudiciables agissements étalés en public. Voilà presque deux ans que Bâ Ousmane est à la tête de cet important département. Rien de significatif n’a encore été fait. Juste la gestion des affaires courantes assorties des interminables séminaires, formation linguistique, missions de suivi et d’évaluations pompeuses et autres petites histoires sans intérêts. Les grandes reformes attendues de ce secteur léthargique attendront encore.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».