Nouakchott a reçu ce matin sa première pluie annonçant, espérons-le, un bon hivernage 2016. Depuis quelques jours, le climat était devenu trop lourd et humide à la fois et le ciel couvert de nuages.
Même si elle reste modeste, cette première pluie vient montrer à nos autorités les limites de la voirie de la capitale qu’on ne finit pas de nous vanter depuis quelques années. Des milliers, voire des millions de tonnes de basalte ont été déversées pour embellir nos trottoirs. Résultat des courses, cette pluie a transformé la ville de Nouakchott en lacs et mares. Les citoyens obligés de sortir pataugent. Partout l’eau stagne ou elle ruisselle vers les dépressions. Les grandes artères de Nouakchott sont toutes envahies par les eaux qui risquent de stagner pour longtemps – pas de possibilité d’infiltration dans le sol- si bien entendu, à cause du sommet de la ligue arabe, on ne les évacue pas par les camions citernes de l'Office de l’assainissement ou par ceux des privés qui en profiteront largement.
Le Calame avait relevé les limites de cette voirie sans ouvrages d’évacuation. En effet, contrairement à d’autres capitales, Nouakchott ne dispose d’aucun canal de drainage des eaux usées ou de pluie. Pourtant, malgré les désagréments qu’a connus la capitale lors de l’hivernage très pluvieux de 2011, les pouvoirs publics n’ont jusqu’ici mis en œuvre aucun plan directeur à même de régler le problème des eaux usées et de pluie.
Des nombreux domaines où l’anarchie règne en maître à Nouakchott, c’est sans conteste le foncier qui tient le haut du pavé. Tout le monde a encore en mémoire la célèbre « poche 10 », située à la jonction entre Tevragh Zeïna et Teyarett, que l’État rasa il y a quelques années.