Contrairement aux années précédentes, le mouton ne semble pas se mettre de la partie. A quelques heures de la fête, les troupeaux de moutons qui accouraient de partout, occupant les abords des axes de circulation sont invisibles. Ce mardi matin, presque rien sur les abords des carrefours Nancy et de la foire qui se prolongent jusqu’au marché principal du bétail. Le marché de bétail n’est pas très achalandé. Que s’est-il passé alors qu’à quelques jours des fêtes, les vendeurs de moutons occupaient tous ces espaces pour s’approcher des rues et des clients de telle sorte qu’on ne pouvait pas se mouvoir facilement dans les abords des routes. Aujourd’hui, il n’y a rien. Cette rareté du bétail à Nouakchott augure mal pour les chefs de familles. Les courtiers revendront cher voire très cher leurs stocks. Interrogé, un camionneur, qui transportait le bétail depuis les Hodhs, déclare n’avoir rien rapporté, que le bétail est rare. Que s’est-il passé ? Les «producteurs » de moutons auraient-ils succombé à l’offre du Sénégal qui attend pour la fête du mouton des milliers de têtes. Une grande partie de ces cargaisons viennent comme ont le sait de la Mauritanie. Préfèrent-ils attendre la fête de Tabaski pour inonder le marché de leur produit ? Mystère. Une chose est certaine, ceux qui s’aventureront du côté du Daral risquent fort de déchanter.
Contrairement au Sénégal où les familles recourent essentiellement au poulet pendant la fête de fin de Ramadan, les mauritaniens, grands consommateurs de viandes préfèrent croquer les côtes de mouton.