Le jeudi 30 juillet 2016 les forces de l’ordre, sous les ordres du wali de Nouakchott Nord, ont assiégé une population d’environ 400 familles vivant dans des baraques, leur demandant de démanteler leurs baraques et de quitter le lieu immédiatement. Etant entendu que cette population habitait dans cette zone depuis des décennies avant même qu’elle ne soit loti, mais seulement ils sont tous issus de la communauté harratines communément appelés anciens esclaves qui sont victimes de l’arbitraire, de l’esclavage et de l’exclusion dans ce pays qui représente malheureusement une des dernières poches de pratiques esclavagistes en ce 21èm siècle.
La police est venue prête avec l’intention de donner l’assaut aux baraquements, malmener leurs habitants, ce qui fut fait sous le prétexte de libérer la zone pour soit disant propriétaires maures lesquels contrôlent tout dans ce pays. Les représentants de la population concernée ont posé la question « détruire nos habitations pour aller où ? », car l’administration n’a pas donner là où ils peuvent aller, aucune réponse n’a été fournie, quelques instants après la sommation, les forces de l’ordre donnent l’assaut par destruction et l’usage démesuré de force (matraques, bombe-lacrymogène etc.) avec les graders et autres moyens ont commencé à tout démolir et à brutaliser sauvagement les personnes de manière musclée, violente et révoltante ce qui a suscité la réaction de la population pour se défendre donnant lieu à une véritable confrontation au bout de la quelle la population prend le devant.
Le mouvement EL HOR dénonce vigoureusement cette intervention many milutary et l’usage de force disproportionnée ainsi que la politique de discrimination et de racisme érigée par le gouvernement pour mater les harratines. Cette situation d’extrême gravidité crée un état de choses aux conséquences incalculables.
Cela prouve une fois encore que le système d’Etat basé sur l’injustice, l’exclusion, l’arbitraire et la discrimination est toujours là, avec ses coralliaires pervers ; une situation qui doit cesser.
Les harratines en ont trop souffert de cela et ne sont plus prêts à en subir perpétuellement.
Les déclarations du wali et du ministre de la communication porte parole du gouvernement sont des allégations non fondées aucune de ces personnes ne disposait d’arme blanche ou autre mais une population désespérée en désarroi, offensée brutalisée touchée dans son amour propre refusant l’humiliation et l’arbitraire, de même les acquisitions retenues contre les membres de IRA sont aussi sans fondement et les arrestations qui se poursuivent n’ont aucune justification.
La déclaration des autorités comme quoi la population déplacée par la force a été casée dans des endroits lotis et aménagés constituant une attribution dans les normes est fausse. Ces familles ont été jetées dans des terrains pour autrui dans des conditions lamentation ce qui a scissure la réaction des propriétaires de ces terrains, donc il ne s’agit que de bluff et duperie. Tout ça prouve le non sérieux du régime et les échecs de ses politiques comme sa prouve également cette idéologie raciste discriminatoire, esclavagiste qu’il ne cesse de nourrir en direction des harratines tout le monde s’en souvient encore du discours malheureux de AZIZ à Néma, est ce que cette image ne confirme telle pas la déclaration ALESTON Philip rapporteur spécial des Nations Unies ?
Face à cette situation grave ELHOR met en garde le gouvernement contre toute politique de surenchère ce serait jouée avec le feu, ce ne seront pas les harratines les perdant.
EL HOR, exige la libération immédiate des détenus et la cessation de cette chasse à l’homme et ces perquisitions illégales auxquelles fait recours le système policier.
POUR EL HOR
LE COMITE CENTRAL
Nouakchott, 4 juillet 2016