A en croire des sources proches du dossier du dialogue, le monsieur dialogue du pouvoir et les partis politiques ayant décidé de prendre part au dialogue convoqué par le président de la République depuis le 3 mai dernier, avec un moratoire de 3 à 4 semaines devaient se retrouver hier, jeudi, au palais des congrès pour, semble-t-il un premier tour de table.
La tenue de cette rencontre, si elle se confirme, signifie que les contacts préliminaires engagés par le ministre secrétaire général de la présidence, chargé de ce dossier, Dr Moulaye Ould Med Lagdhaf et le chargé de missionà la présidence Med Salem Ould Merzoug se sont avérées infructueux. Et comme pour mettre la pression sur le FNDU et le RFD, voire les mettre devant leurs responsabilités, le pouvoir décide de la tenue de cette réunion préliminaire au palais des congrès. Dans ce cas de figure, on assisterait au remake de 2011. Un dialogue tenu ave trois partis de l’opposition : APP, Wiam et Sawab. Or, il n’est un secret pour personne que si le pouvoir s’obstine à organiser un dialogue politique, c’est justement pour embarquer et le FNDU et le RFD.
Les contacts préliminaires avec certains partis du FNDU, en dépit de la déclaration du président mettant fin aux spéculations sur sa volonté supposées de vouloir modifier la constitution pour s’octroyer un 3e mandat que la constitution en vigueur lui interdit, indiquent que les divergences restent encore fortes entre les deux camps.
A en croire certaines sources, le pouvoir demande ou exige du FNDU de saluer publiquement la sortie du président sur le 3e mandat, tandis que le forum qui poursuit ses débats en interne demande, pour sa part, que le pouvoir renonce à son agenda unilatéral afin de permettre aux deux parties de se rencontrer afin de préparer ensemble le dialogue.
Pour les observateurs, les divergences entre les deux camps se seraient amoindries, ce qui laisse apparaître, si les uns et les autres sont mus par une volonté commune d’enterrer la hâche de guerre, l’espoir de vaincre les dernières réticences.
Espérons que les uns et les autres vont maintenir les contacts, et que la sagesse du mois béni du Ramadan leur permettra de mettre de côté ce qui les divise, et privilégier ce qui les unit, à savoir l’avenir de la Mauritanie.