Alors que la crise syrienne entame sa sixième année, cette réflexion de M. Ahmedou Ould Moustapha permet de faire prendre la mesure de ce qui se trame en Syrie. Elle apporte un nouvel éclairage sur les véritables enjeux de ce conflit et montre en quoi celui-ci fut une occasion pour la Russie de marquer, avec force, son retour sur la scène internationale.
Question d’intérêt géostratégique :
Le fait que les forces armées syriennes soient principalement équipées d’armes russes est sans doute très important pour l’industrie militaire de la Russe ; mais sa base navale de Tartous (en Syrie), seule porte d’accès à la méditerranée pour la marine russe, constitue un enjeu encore plus important. La problématique du transport des hydrocarbures par oléoducs constitue également l’une des motivations particulières de Moscou : la Syrie est un carrefour stratégique par lequel pourraient transiter des oléoducs de pétrole et de gaz venant des pays du Golfe. Cette perspective laisse envisager une marginalisation inéluctable du gaz russe au profit de celui du Qatar, à destination des pays européens, premiers consommateurs de cette énergie au monde. D’où l’obstination de l’Arabie Saoudite et du Qatar qui cherchent coûte que coûte à changer le régime de Bachar El Assad et imposer un autre plus faible, sous leur influence, très éloigné de la sphère russo-iranienne et qui ne trouverait aucune peine à transformer son territoire en zone ou route internationale de transport d’hydrocarbures, traversant tout le pays, sur laquelle il n’aurait qu’une insignifiante souveraineté et ne pourrait donc y mener aucune activité de développement économique ou de toute autre nature.
C’est pourquoi, trouvant dans cette crise ‘’une pierre qui tue deux oiseaux’’, le Royaume saoudien et l’Etat du Qatar ont mobilisé non seulement d’importants moyens financiers mais aussi tous leurs moyens médiatiques pour abattre le pouvoir de Damas et, par effet de domino, le Hezbollah qui constitue son allié indéfectible et une redoutable force de frappe à son service ; d’où également l’intérêt d’Israël pour le deuxième aspect de cet objectif.
Aussi, afin de les aider à réaliser leur dessein, ils ont conclu de gigantesques contrats d’armement et de travaux publics avec leurs alliés occidentaux les plus intransigeants sur le dossier Syrien, telle que la France qui s’est montrée depuis le début particulièrement en pointe dans les exigences de la diplomatie saoudienne : qu’il s’agisse d’appeler hier à « punir » Bachar El Assad par des frappes ou d’exiger aujourd’hui son départ préalable pour le règlement du conflit.
A vrai dire, pour qui connaît bien la France, cela n’étonne point, surtout depuis la présidence de Sarkozy et maintenant celle de François Hollande qui ont étrangement décidé de mettre toute la diplomatie de leur pays au service des grandes entreprises françaises pour conquérir des marchés au Moyen Orient, le plus grand foyer de pétrodollars.
On sait pourtant que les retombées effectives de ces marchés sur l’emploi en France sont très limitées et même douteuses, selon les spécialistes, car les activités qu’ils génèrent sont en grande partie délocalisées et les produits financiers qui en résultent sont souvent investis ailleurs pour éviter de payer des impôts en France, jugés trop élevés, ou simplement nichés dans des paradis fiscaux pour ne pas en payer du tout ; les révélations des scandales de Lux Leaks et de Panama Papers en sont une preuve tangible.
Encore que tous les observateurs avertis se demandent pourquoi le gouvernement français s’entête-il à suivre dans cette crise une ligne qui ne sert visiblement pas ses intérêts à moyen et long termes et ne respecte manifestement pas le droit international. Peut-être que les achats d’armes de l’Arabie Saoudite et les investissements du Qatar expliqueraient-ils la chose : le volume de ces achats a effectivement progressé l’année dernière de plus de 50 % en France seulement et les investissements directs (IDE) du Qatar « s’élèvent à près de 12 milliards d’euros au titre de prises de participation dans de très grandes entreprises françaises (Total, AEDS, Vivendi, Veolia, Vinci, etc.) » (1), sans compter d’autres investissements de prestige, tels que l’achat du club de football Paris Saint-Germain et la création de la chaîne de télévision Bein Sports, sans compter également que toutes ces entreprises – faut-il le répéter – ont déjà empoché de gros contrats portant sur des travaux publics ou des armes destinées à la rébellion syrienne et sont pressenties pour la réalisation des d’infrastructures destinées à la coupe du monde de football prévue à Doha en 2022.
Il n’en reste toujours pas moins que, dans les deux dossiers ici en question, la ligne suivie par la France est « un fiasco politico-médiatique de nature à affaiblir durablement la position diplomatique de la France », selon Bernard Squarcini, ancien chef des services de renseignement français (2).
Il est encore plus vrai qu’il ne s’agit pas de la position que les peuples de la région attendaient de la diplomatie française. Elle n’est pas celle qu’aurait dictée le général De Gaule ou François Mitterrand ou même Jacques Chirac, celle que l’on appelle ‘’ la politique arabe de la France’’, faite d’équilibre et de mesure au Proche Orient, capable de parler en amie avec tous les belligérants.
En sa qualité de membre permanent du Conseil de Sécurité, la France ne devrait plus donner l’impression d’ignorer que pour maintenir l’ordre mondial et sa stabilité, il faudrait que les mécanismes du droit international ne soient plus foulés au pied mais qu’ils devaient être respectés, plus encore par ceux-là même qui les édictent, afin de contenir les foyers de tension dans certaines limites et de réguler l’intensité de la concurrence naturelle entre les nations.
Question de principe :
La rigidité de la position russe sur le dossier syrien résulte directement du précédent libyen relatif à la résolution de mars 2011 ci-avant indiquée. La France et l’Angleterre, soutenues par les Etats Unis en ce qu’ils donnèrent leur accord pour l’utilisation des forces de l’OTAN, avaient transgressé celle-ci en la fragmentant et en torpillant son contenu. Les russes, suivis par les chinois, avaient pourtant bien négocié les termes de cette résolution ; ils ne s’attendaient pas à se faire muer si légèrement en dindons de la farce. Ils avaient alors retenu la leçon.
C’est donc à la lumière de ce précédent que les russes avaient engagé au Conseil de Sécurité, vers la fin de cette même année, les discussions sur le dossier syrien : Moscou opposa trois fois son véto et refusa d’accepter toute résolution. Et comme expliqué ci-dessus, la position des Etats Unis est très nuancée sur ce dossier, ils n’y étaient impliqués que de manière formelle, sans doute pour faire semblant de satisfaire le Royaume saoudien ; ils finirent même par dissuader la France de présenter en discussions un quatrième projet de résolution, initié sur demande des saoudiens, voyant que les russes ne bougeraient pas d’un iota, qu’il n’était même pas question de leur demander une abstention de vote comme ce fut le cas avec le dossier Libyen ; qu’il était donc inutile de persister devant la rigidité de leur position qui consistait à s’en tenir au respect de la souveraineté de la Syrie et au maintien du principe de la non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats .
Moscou avait ainsi réussi à faire venir les Etats unis sur le terrain du droit international. Ici encore, ce fut un marqueur très important de sa résurrection diplomatique.
En fait, pour les russes, il n’est pas question d’ouvrir une quelconque perspective de changement de régime par une intervention extérieur dans le conflit syrien On peut dès lors penser que le concept ou principe « d’ingérence humanitaire », alors mis en avant par la diplomatie française, n’était pas vraiment pertinent pour Moscou, parce qu’il repose sur les indignations sélectives et la ‘’morale’’ oscillatoire des gouvernements occidentaux. Ce principe s’oppose à la position russe qui est plutôt fondée sur une éthique de responsabilité : une intervention extérieure et un renversement brutal du régime syrien viendraient ajouter et amplifier le chaos ambiant, surtout que la réalité syrienne est tronquée par certains médias arabes et occidentaux qui jouent le rôle d’auxiliaires des partisans d’une intervention militaire, y compris en manipulant l’information, en maniant l’émotion des sunnites et en privilégiant systématiquement les sources de l’opposition.
Moyennant quoi ont-ils été mobilisés pour jouer ce rôle ? (3)
Une autre grille d’analyse
Mais il y a plus fondamental pour Moscou : la guerre de Tchétchénie est considérée comme un conflit importé de l’extérieur par « l’envoi de combattants Wahhabites ». Le président Poutine l’a dit à l’époque, publiquement et devant un parterre de diplomates étrangers au Kremlin. Les autorités syriennes n’ont de cesse de répéter la même chose à qui veut les écouter : tous les observateurs, y compris les services de renseignement occidentaux, ont pu constater que les rebelles sont en grande majorité des étrangers et que la Syrie est en guerre contre l’extérieur, que le Conseil National Syrien et les autres mouvements de l’opposition syrienne ne parviennent pas, jusqu’à présent, à se faire reconnaître par les combattants sur le terrain et qu’ils ont été tous rejetés par ces derniers en 2013.
Voilà pourquoi les russes ont dû penser que la sortie de crise en Syrie pourrait être envisagée sur un scénario à la Tchétchène, parce qu’il s’agit pour Moscou de la même guerre contre le djihad mondial que finance la monarchie saoudienne aux fins de combattre par sous-traitance des ennemis qu’elle crée elle-même ici ou là, selon ses appréciations des évènements ou des situations du moment. Des chercheurs et services de renseignement occidentaux affirment en effet que l’ingérence saoudienne dans les foyers de tension extérieurs constitue aussi une opportunité d’y envoyer – au nom du djihad – des groupes de jeunes intégristes saoudiens (‘’combattants Wahhabites’’?), par le biais des services de renseignement, s’appuyant sur une campagne religieuse fortement médiatisée, afin de se débarrasser de la menace politique que ces groupes intégristes faisaient peser sur le Royaume.
Et c’est en cela que la Tchétchénie constitue également l’une des grilles d’analyse du Kremlin sur le conflit syrien.
Le chef de la diplomatie russe n’a pas manqué de rappeler, à New York même, que la fourniture d’armes sophistiquées aux rebelles, tels que les missiles sol-air, était une stratégie dangereuse pour les pays occidentaux et arabes eux-mêmes. La militarisation à outrance et la montée en puissance des groupes djihadistes constituent en effet un danger pour tout le monde sur les moyen et long termes : El QaÏda - produit de l’intervention en Afghanistan – est née il y a près de vingt ans, elle a frappé partout dans le monde et elle est toujours active. Daech est né en Syrie, tout récemment, elle a déjà frappé en France, en Belgique, en Turquie, au Nigéria, au Mali et rien ne dit qu’elle ne frapperait pas ailleurs demain.
Les services de renseignement occidentaux sont unanimes sur ce point : ni l’Afghanistan, ni l’Irak, ni la Bosnie, ni la Tchétchénie n’ont suscité un afflux de candidats au djihad aussi important. Ils parlent de plusieurs milliers de combattants étrangers en Syrie. Le nombre des djihadistes européens dans ce pays est si préoccupant que lesdits services ont tiré la sonnette d’alarme face à l’ampleur inédite de ces départs.
Mais qui s’en étonne vraiment, à l’heure de Youtube et de Facebook ?
Un nouveau sanctuaire du djihad mondial
En effet, cette guerre, qui frappe aux portes de l’Europe, suscite l’engouement virtuel d’une certaine jeunesse européenne désespérée devant ce qu’elle considère comme une vie sans perspective, une jeunesse égarée face à la discrimination à l’emploi dont est victime une grande frange d’origine musulmane ou arabe. Or les groupes djihadistes sont parfaitement conscients de la fragilité psychologique de cette jeunesse et de la dimension pédagogique de leurs exploits qu’ils postent sur les réseaux sociaux afin de pousser celle-ci sur la route du djihad par un simple clic.
En vérité, les pays occidentaux, et particulièrement la France, savaient parfaitement que l’islamisation de la rébellion syrienne était initiée et encouragée par le Royaume saoudien, mais ils ont laissé faire de manière imprécatoire, comme s’ils souhaitaient que la Syrie devienne un nouveau sanctuaire pour le djihad mondial, après l’Afghanistan. On peut dès lors comprendre que le gouvernement français n’ait rien fait, absolument rien, pour dissuader prés d’un millier de jeunes français qui partent en Syrie pour le djihad et reviennent dans leur pays comme si de rien n’était. C’est à se demander si la France n’encourageait pas ces départs pour soutenir son riche allié qui poursuit ouvertement le même but.
De toute façon la réalité sur le terrain est là : depuis que les Etats-Unis ont décidé de réintégrer l’Iran dans le jeu de la politique régionale, la principale préoccupation de l’Arabie Saoudite est de contrer ce dernier pays par tous les moyens ; elle en fait une obsession, la priorité de ses priorités dont le Front El Nousra, El Qaïda et Daech sont les seuls leviers à sa disposition pour affaiblir l’influence iranienne dans la région, notamment en Syrie. Et l’année dernière encore, c’est très officiellement qu’elle avait mis sur pied, avec l’appui du Qatar et de la Turquie, un commandement unifié de quelques brigades djihadistes au sein d’un nouveau groupe dénommé Jeych El Fatah, sous la supervision du Front El Nousra, branche syrienne autoproclamée d’El Qaïda. Donc dire aujourd’hui que le Royaume allait combattre El Qaïda n’est qu’une déclaration en trompe-l’œil…
A l’inverse, devant cette sorte de complicité franco-saoudienne et la quasi-indifférence des Etats Unis, la Russie ne pouvait pas rester passive face à cette montée en puissance des groupes djihadistes dont elle pourrait être aussi la victime par extension sur son propre territoire, elle qui compte dans sa population plus de vingt millions de musulmans.
Voilà pourquoi, sans compter ses motivations géostratégiques et principielles, elle s’est engagée militairement en Syrie, sur demande et en étroite collaboration avec le pouvoir légitime et souverain en place.
De plus, la seule question qui vaille vraiment est : qui menace les pays occidentaux et du Proche Orient ainsi que le monde entier, Bachar El Assad ou Daech et ses acolytes qui véhiculent une culture de la mort très éloignée de l’Islam ?
Le chemin de Damas
Si la priorité est de combattre le terrorisme, alors tous les pays concernés devraient entreprendre une action vigoureuse contre cette menace, en concertation avec le régime syrien. Car, vraisemblablement, ni ce nouveau sanctuaire du terrorisme ne sera vaincu ni la crise syrienne ne trouvera de solution politique sans Bachar El Assad et son armée. Ceux qui appellent à son départ préalable, oublient trop souvent que ce conflit – comme tout conflit politique ou militaire – est d’abord une affaire de rapport de forces et que l’intervention russe a revigoré cette armée, tout en rassurant le président syrien qu’il ne finirait pas comme Kadhafi. Plus qu’auparavant, Bachar El Assad est aujourd’hui l’incarnation du régime politico-militaire syrien, il a su faire l’unanimité au sein des forces armées, en imposant des mesures radicales inspirées par une très large majorité des officiers et non par les seuls officiers Alaouites ou les hiérarques du Parti Baas, comme par le passé, ce qui explique que seuls 5 généraux ont fait défection sur plus de 1200.
Ensuite, la grande majorité des syriens souhaite maintenant, par lassitude et par dégout, le retour de l’Etat syrien plutôt que l’anarchie et le chaos des organisations djihadistes. Même les opposants historiques de ce régime ont fini par convenir qu’il valait mieux Bachar El Assad que ce qui pourrait apparaître comme le chaos libyen ou irakien. Ils ont dû se rendre compte que « ce n’est jamais la lutte entre le bien et le mal, mais le préférable et le détestable », comme écrivit Raymond Aron dans Le Spectateur Engagé.
Autrement dit, l’éviction de Bachar de la scène politique risque de faire écrouler cet appareil étatique et tout ce qu’il en reste, à l’instar des régimes de Saddam Hussein et de Kadhafi. Or il n’est pas sûr que les pays qui le combattent aujourd’hui à travers les djihadistes aient un plan de rechange ni même que cette option soit souhaitable pour tout le monde, y compris les Etats Unis et Israël…
Les pays européens devraient envisager encore moins cette option, parce qu’elle entraînerait de nouvelles vagues migratoires d’une autre ampleur, jamais égalées et plus dramatiques.
En définitive, le seul perdant dans l’équation syrienne sera, à n’en pas douter, le Royaume saoudien, comme il a tout perdu en Irak, notamment un rôle d’influence à la mesure de ses ambitions régionales. S’il y avait adopté une politique réfléchie et mesurée, au lieu de soutenir et de financer en très grande partie la guerre qui emporta le régime de Saddam, il n’en serait pas aujourd’hui à regretter le désencrage de l’empreinte des Etats Unis dans la région et à s’affaiblir économiquement par des guerres extérieures qu’il s’impose lui-même, tout en se dispersant dans des initiatives diplomatiques infructueuses et sans lendemain.
En ce qui concerne ses deux principaux alliés régionaux dans cette crise, le Qatar et la Turquie, ils ont déjà démontré leur pragmatisme et leurs capacités de revirement politique qui feront vite oublier leur rôle agressif durant ces dernières années. Doha reprendra certainement son rôle habituel, celui d’intermédiaire efficace dans les conflits de la région, qui lui sera facilité ici par quelques milliards de dollars sous forme de contribution à la reconstruction de la Syrie. La Turquie, elle, n’aura pas le choix : Erdogan ou un autre reprendra l’idylle avec Bachar El Assad, comme avant 2011, afin de conjuguer ensemble leurs efforts pour désamorcer la bombe Kurde à retardement sur leurs frontières communes. Ankara sera donc tenu de rompre ses relations inavouées avec les organisations djihadistes, il en va de sa sécurité. Quant à la République Islamique d’Iran, l’alliée de la Syrie, elle vient d’accéder politiquement au rang de puissance régionale grâce à l’accord qu’elle a conclu en juillet dernier avec Washington et Moscou. Les occidentaux parient désormais sur son marché de plus de 80 millions de consommateurs, ce qui signifie que la fin de l’embargo ferait d’elle un interlocuteur incontournable dans la nouvelle combinaison régionale.
En conséquence, l’actuel état de fébrilité de l’Arabie Saoudite serait davantage ressenti dans un proche avenir, sauf si elle reprenait dès à présent le chemin de Damas.
Mais, n’ayant pas encore retenu la leçon comme les Etats Unis, le Royaume saoudien serait-il capable d’un tel revirement politique ?
(1) Frédéric Pichon, professeur et chercheur, fin connaisseur du monde arabe et particulièrement de la Syrie à laquelle il a consacré son dernier livre, paru en novembre 2015, où il montre avec précision et hauteur de vue comment la France a donné la pénible impression d’une diplomatie s’alignant de manière troublante sur les désidératas du Qatar qui s’est étonnement imposé comme un acteur très courtisé.
(2) Bernard Squarcini et Etienne Pellot dans Renseignements français : nouveaux enjeux, publié en 2014
(3) Les chaînes de télévision ayant « une opinion contraire », comme Al Manar, se sont vues interdites de diffusion par Arabe SAT sur pression du Royaume saoudien qui en a fait de même sur Nile SAT au cours de la récente visite du Roi en Egypte