Rôle de la justice dans le renforcement de l'Etat de droit" : prise de conscience tardive ou …

20 April, 2016 - 01:22

La sortie du  Chef de l'Etat à l'occasion de l'ouverture de la nouvelle année judiciaire 2016 suscite des avis partagés dans le monde judiciaire. Il s’est engagé à ne ménager " aucun effort pour renforcer l'indépendance de la justice et améliorer les conditions de ses fonctionnaires". Mohamed Ould Abdel Aziz a souligné que l'édification de l'Etat de droit et le renforcement des libertés individuelles et collectives sont tributaires du respect de la loi et de la distribution de la justice au profit de tous. Par la justice, des Etats ont été édifiés et par l'injustice, d'autres se sont effondrés ».

Selon lui, « la justice constitue un pilier essentiel sinon majeur de l'Etat de droit car elle veille à l'application saine de la loi dans les affaires qui lui sont soumises, ce qui conforte les individus, groupes et institutions dans le fait que leurs droits civiques, politiques, économiques et sociaux sont préservés ainsi que les libertés individuelles et collectives ».
Le thème retenu cette année est "le rôle de la justice dans le renforcement de l'Etat de droit". Est -ce une prise de conscience tardive ou une nécessité de consolider l’Etat de droit. En tout cas, les avis divergent. Certains pensent plutôt à  des manœuvres politiques destinées à masquer le malaise perceptible dans le corps judiciaire relaté ces derniers temps dans la presse.
Ce mouvement semble aujourd’hui occulté en dépit des dysfonctionnements graves.
Le décret tant décrié est entré en vigueur le 12 avril dernier. Et la lettre de recours en grâce des magistrats est restée lettre morte.
Des observateurs avisés ont constaté la légèreté dont a fait montre le bâtonnier de l’ordre des avocats. Devant instruire à charge la défense, Me Cheikh Ould Hindi s’est retrouvé dans une posture ridicule en offrant sa toge d’avocat des damnés au président de la République, en guise de réplique à son prédécesseur qui, en signe de protestation contre la déliquescence de la justice, avait déposé sa robe avant de se retirer. C'était au cours de la réunion de l'année dernière,