Les perspectives de croissance en Afrique Subsaharienne pour l’année 2016 ont été revues à la baisse par le Fonds Monétaire International (FMI), passant de 3,5% à 3%, selon une présentation faite vendredi par Mme Antoinette Sayeh, responsable du département, dans le cadre des assemblées générales de printemps des institutions de Bretten Woods, qui se déroulent actuellement à Washington.
Cette révision à la baisse des perspectives de croissance s’explique par « la chute des cours internationaux du pétrole et des autres matières de base, qui ont des répercussions négatives sur les premières économies du continent à l’image du Nigeria et de l’Afrique du Sud.
Il y a également le problème de la sécheresse qui touche plusieurs pays d’Afrique Australe et de l’Est à l’image du Malawi, du Zimbabwe, de l’Ethiopie…
De manière générale, tous les pays africains exportateurs d’autres matières premières hors pétrole ressentent également la chute des cours internationaux».
Cependant, l’Afrique subsaharienne devrait connaître quelques ilots de croissance robuste en 2016 à l’image de certains pays non exportateurs de pétrole.
Il s’agit du Kenya, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, qui afficheront « un taux de croissance supérieur à 6% grâce aux investissements dans les infrastructures et à la consommation privée interne ».
Au-delà de l’année 2016, une amélioration du climat des affaires pourrait avoir un effet positif sur le taux de croissance, estime le FMI.
Dans ce contexte de faible croissance, « les finances sont devenus plus vulnérables ».
Pour faire face à la situation et redonner de la vigueur aux perspectives de croissance, Mme Sayeh recommande « une adaptation de la politique budgétaire, une hausse du ratio des impôts, une politique monétaire mieux adaptée et des réformes structurelles ».