M. Lehbib à travers cet article a exprimé un point de vue personnel qui correspond à celui d'un bon nombre de mauritaniens à tort ou à raison; ceux-là mêmes qui le pensent tout bas. M. Lehbib a exprimé publiquement son opinion. C'est là un courage et une honnêteté qui méritent admiration, en se sens que beaucoup de nos citoyens pensant la même chose que lui, considèrent se sujet comme étant quelque peu tabou. Et pourquoi donc?
Chacun de nous est libre de formuler ou d'apprécier les différents points de vue soulevés dans ledit article (relation avec le Maroc, l'Algérie ou le Sahara).
Pour ce qui est du conflit du Sahara, il s'agit effectivement d'un problème complexe où se mêlent la géographie, le Droit international, l'Histoire, les sentiments sociaux et surtout, une réalité quasi effective sur le terrain qui risque de perdurer en l'absence d'une volonté objective de la part des parties concernées par un règlement pacifique et définitif qui donnera une relance tant espérée pour l'UMA, rêve pathétique pour les populations magrébines.
Mon but ici n’est point pour le moment, de commenter le fond de l'article de M. Lehbib à savoir les points cités plus haut. Cependant je me limiterai à donner un éclairage sommaire sur le cursus de l'intéressé autant que je le connaisse.
En effet, cet article a suscité des réactions quelque peu déplacées basées uniquement sur des attaques personnelles à l'égard de l'auteur, en lieu et place d'un échange d'idées sur les thèmes soulevés.
S'agissant de M. Lehbib, il a suivi un cursus scolaire et universitaire tout à fait normal et régulier. C'est ainsi qu'il a passé et réussi son baccalauréat (Série Sciences Expérimentales) à la fin des années 60. Il a suivi des cours universitaires d'économie en Algérie et est titulaire du diplôme supérieur de l’ITB du Conservatoire National des Art s et Métiers Français à Paris.
Quant à sa carrière professionnelle, M. Lehbib l'a passée entièrement à la BCM où il était l'un des premiers cadres de cette institution où il a servi dans des services éminemment à caractère économique.
Autant donc de facteurs intellectuels et professionnels qui lui permettent à juste titre d'enseigner l'économie à l'ISCAE de Nouakchott. L'intéressé a aussi enseigné au centre de formation bancaire à Nouakchott, tout comme certains de ses collègues à la BCM qui ont toujours été sollicités par l'ENA et d'autres institutions à l'effet de dispenser des cours à leurs étudiants.
Ahmed Mohamed Salem
Ancien Cadre Supérieur de la BCM