L’activité économique de l’Afrique Subsaharienne a ralenti en 2015, avec une croissance moyenne du Produit Intérieur Brut (PIB) de 3% contre 4,5% en 2014, selon un rapport de la Banque Mondial (BM), publié ce lundi après midi à Washington, en préliminaire des Assemblées Générales Annuelles du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale (BM), prévues en fin de semaine.
Cette décélération de la croissance « jusqu’à son niveau le plus bas depuis 6 ans, est due à la baisse des prix des matières premières, à la faible croissance des principaux partenaires commerciaux, à l’augmentation des coûts de l’emprunt et aux difficultés intérieures de nombreux pays », estime le document de l’institution financière internationale.
La chute des prix des matières premières a eu un impact hautement négatif sur les économies de la région Afrique Subsaharienne, « grande exportatrice de produits de base : hydrocarbures, minerais et métaux, représentant plus de 60% des exportations, contre seulement 16% pour les produits manufacturés et 10% pour les produits agricoles ».
Cependant, le constat établi par ce rapport de la BM masque « des disparités de performances dans la croissance des différents pays. La baisse des matières premières a frappé plus durement les pays exportateurs de pétrole, notamment parce que les cours du pétrole ont le plus chuté.
D’après les estimations, la croissance moyenne des pays exportateurs de pétrole est tombée de 5,4% en 2014 à 2,9% en 2015. Ce ralentissement a été moins marqué dans la plupart des pays importateurs de pétrole ».
Par ailleurs, parallèlement à la plongée des cours mondiaux du pétrole, le rapport de la BM note un autre facteur de ralentissement des économies de l’Afrique au Sud du Sahara avec « la contraction de l’afflux de capitaux vers la région, qui fléchit par rapport au taux record de 2014, avec un recul des prêts bancaires internationaux impulsé par le processus de désendettement des banques et la réorientation des prêts vers une Asie en meilleure situation économique ».
La conjoncture mondiale, notamment au niveau de la Chine (inquiétude au niveau de la croissance), des Etats-Unis (politique monétaire resserrée) ont entraîné un durcissement des conditions financières extérieures pour les économies émergeantes et en développement.