Réduire sa suffisance pour laisser une part de soi à l’autre en vue de vous fondre l’un dans l’autre pour devenir un être nouveau. La tolérance de l’autre est certes un pas, une avancée, mais elle reste très insuffisante. Il faut la rendre plus expressive, éclatante en allant plus loin, pour n’être plus qu’un. La fraternité est extraordinaire, cependant notre société nous exige beaucoup plus. Celle de ne plus faire de différente entre nous. Je sui toi. Tu es en moi. Nous formons un, indivisible, indifférencié et interpénétré ; jusqu’à devenir, ce qui me manque pour compléter ma personnalité.
Je suis, ce que tu cherches de jour comme de nuit pour être toi. Sans toi, je reste insuffisant, incomplet et insatisfait de ma personnalité.
Ne restons pas figés sur nos valeurs individuelles, mais sur celles qui portent l’ensemble de notre société vers les fonts baptismaux, que nos ancêtres ont toujours édifiés en commun, en tout temps et en toutes circonstances.
Seul, je ne suis rien et ne pourrai absolument rien. Ensemble nous formerons cette force immense capable de porter haut notre nation vers le bonheur et la félicité.
Bâ Saïdou
Consultant en santé publique