C’est en présence du conseiller du wali du Gorgol chargé des affaires économiques, Sidi Mohamed ould Abderrahmane, du hakem-adjoint, Mohamed Mahmoud ould Mohamed Moctar, du directeur de la Société civile, Mohameden Horma Babanna, et de Mohamed Mahmoud ould Teddah, expert en gestion de projet et suivi-évaluation du PESCC, que s’est ouvert un atelier de capitalisation et de concertation entre OSC, le 25 Mars 2016.
Phase importante du PRECAP-OB (Projet de REnforcement des CAPacités des Organisations de Base) du pôle Kaédi, exécuté par le consortium Ecodev–GRDR, sous financement du Programme Européen pour la Société Civile et la Culture (PESCC) de l’UE, qui appuie soixante organisations de base, réparties sur dix communes des trois moughataas de Kaédi, Mbout et Monguel (wilaya du Gorgol). Dix de ces OB ont déjà été financées, à hauteur totale de 16 880 000 UM, sur une enveloppe globale de 40 millions d’ouguiyas dont le reliquat reste à répartir entre vingt-six autres organisations en cours de sélection.
Lors de la première journée de travail, les participants – OB bénéficiaires ou non et services techniques – on s’est intéressé à la capitalisation. Dans son intervention, Ahmed Maged, coordinateur d’ECODEV et chef de projet, a indiqué qu’au cours de cette première phase de mise en œuvre de douze mois, ponctuée de séries de formation en gestion, OB bénéficiaires, consortium et partenaires ont jugé opportun de « dresser un bilan d’étape », pour apporter, au besoin, des correctifs et améliorer, ainsi, le mangement des projets à venir. Les échanges entre les OB ont permis de mettre en exergue les points forts et faibles des actions menées, les difficultés rencontrées, les réussites et les échecs. En formulant, en suivant, des recommandations pertinentes, voilà l’application des bonnes pratiques fortement encouragées.
C’est ensuite sous la direction du directeur de la Société civile que les responsables d’ONG, réseaux et organisations faîtières, comme les fédérations d’éleveurs et d’agriculteurs, se sont focalisés, pendant deux jours, sur la concertation inter-acteurs, d’une part, et, d’autre part, le leadership des organisations de la Société civile, sur les enjeux de développement. Une manière très pédagogique de mettre les OSC devant leurs insuffisances et manquements qui les privent, faute de structuration et d’organisation, de leur rôle d’acteurs-clés, aptes à se positionner dans les circuits de financement et manifester, ainsi, leur ancrage local, par la participation dans les comités de concertation communaux et autres espaces de dialogue, à l’échelle régionale, voire nationale. Au cours de ces deux derniers jours d’animation, les OB ont également bénéficié d’une non moins importante communication, administrée par Djiby Sy, expert au PESCC, sur le partenariat entre OSC, d’une part, et, d’autre part, entre pouvoirs publics et OSC, afin que celles-ci comprennent mieux leur environnement et évoluent vers un affinement de leurs actions.
Ces journées d’échanges ont enfin permis, aux autorités administratives, d’apprécier la pertinence du volume de financement octroyé, avant de se féliciter de cette dynamique qui vient en appoint aux politiques nationales de lutte contre la pauvreté que les OSC doivent nécessairement accompagner, par leurs actions de complémentarité et de proximité. Même si le mimétisme et le tâtonnement semblent dominer la cadence des OB, il n’en demeure pas moins que la volonté, affichée par les participants, à s’approprier des nouvelles exigences de visibilité reste forte et vivace, pour gravir, dans un court délai, d’autres paliers.
S. Diagana
CP Gorgol