La propagation du charançon rouge, dans l’oued de Tidjikja, continue de préoccuper les phoeniculteurs de la capitale régionale. Cet ennemi du palmier, apparu en décembre dernier, continue à infester les plants de l’oued, fondement économique de Tidjikja. Même si le taux de propagation demeure faible, quelques cas apparaissent, sporadiquement, et la vigilance reste de mise.
Une réunion d’évaluation s’est tenue le dimanche dernier à la mairie. La commission d’appui, mise sur pied par les exploitants, des cadres de Nouakchott pour l’essentiel, est descendue sur le terrain, afin d’échanger avec l’administration, les propriétaires et la commission technique du ministère de l’Agriculture et du PDDO. Selon eux, la sensibilisation des paysans se poursuit, des mesures sont prises, en concertation avec la commission du département de l’Agriculture, pour étudier les voies et moyens de contrer la menace. Des capteurs ont été notamment installés, dans les palmeraies infectées ; les arbres affectés sont arrachés et détruits, pour casser la chaîne de propagation.
En attendant, la solidarité oasienne, entre les exploitants touchés et leurs homologues épargnés, commence à se mettre en place. Les premiers pourraient recevoir des rejets ou arbres des seconds. Et l’Etat, dans tout ça ? Son intervention reste timide. Exceptée la petite commission technique installée sur place, aucune mesure draconienne n’a été prise pour enrayer cette menace qui pèse sur l’oued de Tidjikja et, qui sait, les autres zones oasiennes du pays. Mais le ministre de l’Agriculture, ancienne wali du Tagant, a promis de « suivre l’évolution de la situation »...